Le blockbuster signé Ubisoft Montréal refait parler de lui en cette période chargée en actualité vidéoludique. Petits veinards que nous sommes, nous avons pu voir une démonstration de gameplay du titre et poser quelques questions indiscrètes à un des responsables du projet.
Illustrant à la perfection les méthodes de développement de l'éditeur Ubisoft, Assassin's Creed premier du nom avait marqué les esprits il y a deux ans. Techniquement soigné, doté de concepts de gameplay originaux et épaulé par une puissance marketing hors pair, le titre avait su se hisser aux meilleures places dans les tops des ventes internationaux. Un succès qui n'était pas illégitime, mais tous les joueurs s'étant adonnés aux joies de l'assassinat dans la ville sainte de Jerusalem se souviennent que le titre n'était pas exempt de défauts pour autant. Répétitif, doté d'une IA déficiente et souffrant dans l'ensemble d'un manque cruel d'intérêt, le premier jeu Assassin's Creed était loin de refléter à la perfection l'image de la nouvelle licence que l'éditeur voulait imposer. Qu'à cela ne tienne, les suites sont là pour ça... Et figurez-vous que ces séquelles étaient prévues il y a bien longtemps ! A la manière d'une série télévisée américaine à l'intrigue capilotractée, l'histoire globale de Assassin's Creed nous place dans la peau de Desmond. Un brave type qui vit dans une époque contemporaine et que l'on envoie revivre les aventures de ses ancêtres, assassins professionnels, grâce à son ADN. A chaque nouvel opus, un nouveau saut dans le temps et l'espace...
Après avoir donc revécu les redondantes aventures de Altair pendant les croisades dans le premier opus, il est question dans Assassin's Creed 2 de diriger Ezio. Inutile de chercher midi à quatorze heures, le bougre n'a rien à voir avec l'anagramme d'une marque d'écrans japonais de renom ! Ezio est juste un prénom italien, et c'est tant mieux, puisque notre quidam est transalpin. Nouvelle contrée et nouvelle époque aussi puisque l'action prend place en 1486, en pleine renaissance. Un choix qui se justifie par l'effervescence qui régnait dans les villes italiennes à cette période, sans oublier des bouleversements divers et variés qui ont découlés de la renaissance. On se baladera donc dans les ruelles de Venise, virevoltera sur les toits de la magnifique cité de Florence, quant à la troisième ville du jeu, les paris sont ouverts ! Allez, pour vous faciliter la tâche, on vous laisse le choix entre Rome et Milan. Avec de tels théâtres des opérations, les créatifs de l'équipe de développement s'en sont donnés à coeur joie. Premier fait d'arme, et non des moindres, la présence au casting de Léonard de Vinci ! Le peintre, sculpteur, écrivain, inventeur sera l'ami de notre personnage et son plus fidèle soutien. En effet, à l'instar de Q dans James Bond, Léonard de Vinci se chargera d'améliorer les armes d'Ezio, et de lui fournir tout un tas de gadgets...
Et quel meilleur exemple des cadeaux de Léonard que l'illustration qui nous a été donné dans le niveau de la démonstration. L'action se passait à Venise. Ezio devait alors se rendre dans un palais gardé comme forteresse pour y perpétrer un crime. Après avoir traversé une place débordante de carnavaliers festoyant à tout rompre, notre apprenti assassin a grimpé comme un beau diable sur une caisse, puis a pris appui sur un porte-drapeau avant de s'agripper à une corniche pour atteindre un toit. Force était de constater que si Ezio n'a reçu aucune formation, le bougre a un don naturel et n'a rien à envier à ce bon vieux Altair en ce qui concerne l'art du déplacement urbain. Une fois sur le toit, on a remarqué un étrange attirail sur le clocher voisin. Faisant ni une ni deux, le producteur du jeu qui officiait à la manette s'est dirigé vers la tour pour aller voir ça de plus près. Après s'être débarrassé d'un garde, au beau milieu de son escalade en agrippant l'individu par sa chemise pour le faire tomber, Ezio s'est hissé au sommet du clocher. Quelle ne fût pas notre surprise d'y découvrir une machine volante, enfin disons plutôt planante, issue des maquettes réalisées par l'illustre inventeur. Détourner la sécurité du palais en passant par les airs, il n'en fallait pas plus pour rendre ce niveau fort original et allouer à cette démonstration une touche de Pilot Wings bienvenue. En effet, l'ustensile en bois étant plutôt lourd, votre navigation devra prendre en compte les courants d'air chauds issus des brasiers positionnés un peu partout dans les rues par vos alliés.
Et ce n'est là qu'une mise en bouche de ce que Assassin's Creed 2 nous réserve. A priori on pourra compter sur un deuxième couteau rétractable pour de doubles exécutions classieuses, la possibilité de récupérer les armes de nos adversaires, mais aussi une arme à feu qui nous sera offerte assez loin dans le jeu (à usage restreint, il ne s'agit pas de changer tout le gameplay du titre). Côté intelligence artificielle, on nous la promet moins déficiente, notamment grâce à l'emploi d'une plus grande variété dans les types d'ennemis rencontrés. Il paraît même que certains de vos adversaires font des cabrioles dignes des Yamakasis. Les replis stratégiques s'annoncent sportifs... Enfin, sachez qu'en plus de Léonard de Vinci, Ezio pourra compter sur l'aide de différentes factions (dont les prostituées) pour peu qu'il se montre à même de leur rendre de menus services. Cerise sur le gâteau, le système de planques aurait été complètement repensé, ainsi que les quêtes optionnelles lors d'un voyage à cheval entre deux villes. Malheureusement, notre interlocuteur n'a pas pu nous en dire davantage pour le moment...