La descente de Dante aux enfers est le thème qu'a choisi une équipe de développement de Electronic Arts pour son prochain jeu d'action. Et pas n'importe quelle équipe, vu que c'est celle à l'origine de Dead Space !
Avec Dante's Inferno, on est pourtant loin, très loin du FPS dans l'espace façon Alien. Le jeu se base sur la Divine Comédie, une œuvre de la littérature italienne du XIVème siècle. Dante's Inferno se présente comme un jeu d'action en vue à la troisième personne ressemblant comme deux gouttes d'eau à God of War. Taille de personnage équivalente, arme semblable, combos similaires, boss gigantesque à achever à l'aide d'une QTE, ce n'est pas du pur plagiat, mais ça en a tout l'air ! L'explication en est toute simple. Si des membres de l'équipe de David Jaffe ayant bossé sur God of War pour Sony travaillent désormais dans l'équipe de développement de Dante's Inferno, l'explication est en fait beaucoup plus évidente. Le succès de God of War est tel que Electronic Arts n'a pas hésité une seule seconde à lancer le développement de ce « clone ». Au-delà de la polémique sur le manque d'originalité qu'il ne va pas manquer de susciter, concentrons-nous pour le moment sur ses qualités intrinsèques.
Le scénario du jeu va entraîner le joueur à la poursuite de Dante alors qu'il traverse successivement les neuf cercles des enfers. Alors que la Divine Comédie conte aussi le passage de Dante au purgatoire ainsi que son accession au paradis, le jeu vidéo se contentera de la traversée des enfers pour des raisons purement ludiques. Des limbes à la cité de Dité, en passant par le fleuve Styx, il faut donc s'attendre à découper, taillader, empaler des hordes de démons, ou encore à pourfendre des boss comme le repoussant cerbère. Armé d'une faux et d'un crucifix, Dante progresse dans les niveaux escarpés comme le ferait notre bon vieux Kratos de God of War. De temps à autre on croise des coffres avec de la vie ou de la mana pour refaire le plein. Lors de la démo, nous avons même chevauché une grosse créature que l'on a dirigée le temps d'escalader une paroi abrupte. Graphiquement agréable à l'œil, Dante's Inferno fait honneur à son support sur les consoles next-gen, et ne démérite pas non plus sur PSP (le jeu est identique en termes de déroulement sur la portable de Sony).
Côté jouabilité originale, il aura fallu attendre de se trouver face à une ombre pour découvrir un mécanisme de gameplay inédit. A la manière d'un Bioshock et de ses fillettes, un choix moral s'impose alors au joueur. Il est possible de punir l'ombre pour gagner une petite quantité d'âme, ou alors d'opter pour l'absoudre afin de remporter une quantité doublée de cette monnaie d'échange servant à améliorer ses compétences. Dans ce cas, un mini-jeu risqué fait son apparition et c'est quitte ou double puisque vous risquez de tout perdre si vous vous manquez. Actuellement en cours de réglage, nous n'avons pas pu nous rendre compte de la difficulté de cette épreuve. La démo se terminait par l'affrontement du roi Minos, le juge des âmes. D'une taille au moins vingt fois supérieure à celle de notre héros, ce boss aveugle attaquant aussi bien avec ses bras que son haleine fétide nous a donné pas mal de fil à retordre. Il aura fallu cinq bonnes minutes à grands coups de faux et de magie dans son bas ventre, qu'il découvrait après qu'on lui ait frappé la tête, afin d'en venir à bout. Pour l'achever, il fallait piquer sa langue dans une roue dentée, puis lors d'une QTE magistrale faire tourner la roue pour qu'elle lui déchiquette la tronche. Un moment jouissif à souhait, même si une fois de plus on se serait cru aux commandes de Kratos...
Propre et entraînant, Dante's Inferno comblera sans aucune difficulté les amateurs d'action tendance Devil May Cry ou God of War.