De passage dans les superbes locaux de DICE à Stockholm, nous avons pu jeter un premier coup d'oeil à Battlefield Bad Company 2. Et quand on vous parle d'un coup d'oeil, c'est vraiment de cela dont il s'agit...
En tout et pour tout, notre première vision exclusive sur le prochain Bad Company a consisté en une présentation des éléments qu'apportera cette suite à la licence suivie de la projection d'une vidéo d'une dizaine de minutes directement issue du jeu. La liste des différentes volontés que l'équipe de développement a voulu appliquer à ce jeu débute par la recherche d'authenticité. Ce soin du détail sera présent au niveau des armes mais aussi des véhicules tant en ce qui concerne leur aspect que leurs performances. Autre point très important : la capacité de détruire absolument tout ce qui constitue le décor. Désormais, grâce à la nouvelle version du moteur maison de DICE, Frostbite, il sera possible de raser totalement une maison, de la réduire en gravats pour aller chercher les soldats qui auront cru bon de se réfugier derrière ses murs. Avant il restait toujours un petit morceau de construction. Désormais, vous pourrez faire place nette à condition d'utiliser une arme assez puissante.
Et justement, la gestion des armes est elle aussi un aspect qui marquera un progrès dans Bad Company 2. Du lance-roquettes antichar au poignard en passant par tout un catalogue de fusils, de fusils-mitrailleurs, de mitrailleuses et de fusils de sniper, chacun d'entre eux trouvera son moment de gloire, l'instant où il faudra l'utiliser dans un scénario où les dangers seront de nature multiple. En ce qui concerne l'arsenal, il y aura des nouveautés, tout comme au niveau des véhicules mais, dans un cas comme dans l'autre, aucune précision n'est venue illustrer cette promesse. Autre amélioration : les décors. Les développeurs les ont voulus plus détaillés et plus immersifs. Nous reviendrons là-dessus lors de nos commentaires concernant la vidéo mais on peut d'ores et déjà vous dire que le pari paraît réussi. Dernier argument mis en avant : le soin apporté au multijoueur. Là-dessus, clairement, il faudra croire les développeurs sur parole car rien n'a été montré. Reste qu'ils veulent insister sur la nécessité de travailler comme un véritable peloton de soldats dans ces parties à plusieurs. Un nouveau fait son apparition dans ce genre de présentation et il va falloir s'y habituer. Il s'agit du terme "Persistence" (oui, en anglais...) qui désigne le fait que les joueurs récupéreront des récompenses pour le temps passé sur le jeu en ligne. Pour l'instant, aucun détail n'a encore filtré quant à la nature de ces bonus.
Après la théorie, la pratique ou presque. La vidéo qu'on nous a présentée se déroule dans un environnement neigeux. Comme promis, le décor est effectivement magnifique et immersif. Au loin, on peut voir des montagnes gigantesques et très détaillées. En un mot comme en cent, on s'y croirait. Bad Company oblige, le contexte est actuel voire un rien prospectif. En effet, le commando intervient en prévention d'une invasion lancée par la Russie sur le territoire américain en passant par l'Alaska. Le but de la mission qui nous a été montrée tient à s'emparer d'un camion et de son contenu. Evidemment, le véhicule est particulièrement armé. Néanmoins, les hommes du commando se fraient un chemin à travers les rues du petit village qui les entourent en prenant soin de rester le plus souvent à couvert. C'est apparemment ainsi que les combats se dérouleront : en se protégeant derrière le moindre muret ou les caisses qui se présenteront pour ne sortir qu'au moment de "rafaler" l'imprudent qui osera montrer le bout de son nez. Il faut dire que la prudence est de mise dans la mesure où des troupes ennemies fraîches débarquent d'hélicoptères Hind à intervalles réguliers.
La deuxième phase de ce niveau débute dès que le commando a rejoint et s'est emparé du fameux camion. Dès lors, le joueur est placé sur le plateau à l'arrière du véhicule et doit le protéger. Dans un premier temps, ce sont des quads qui attaqueront. Pas de problème. Une rafale de pistolet-mitrailleur bien placée et c'est, selon la précision du tir, soit le pilote soit son passager tireur qui finit plombé. La difficulté monte d'un cran avec l'arrivée des véhicules blindés. Non seulement ils tirent du plus gros calibre mais, pour s'en défaire, les balles ne suffisent plus. C'est là qu'on peut remercier celui qui a eu la bonne idée de greffer un lance-grenades sous le canon des pistolets-mitrailleurs. Deux tirs ajustés et les blindés se transforment en pièges de feu pour leurs occupants. Après que l'un d'eux ait fort à propos terminé sa course en travers de la route et l'ait barrée, on pourrait se croire à l'abri de ses poursuivants. Mais non. En fait, c'est le moment qu'ont choisi les hélicoptères d'attaque pour passer à l'action. Rafale contre rafale, tout cela se terminera très mal pour le soldat qu'on incarne au moment où l'un de ces appareils décide de suivre le camion en s'engouffrant sous le tunnel où il se trouve. Explosion gigantesque, grande lumière et fondu au noir sur le logo du jeu avec sa grenade flanquée d'un smiley. Souriez, c'était filmé...
Quel sentiment nous a inspiré cette première vision de ce jeu très attendu ? Déjà qu'il est vraiment très beau. Explosions, décors et animations, le niveau graphique s'annonce grandiose. Autre remarque : la variété des gameplays. Ainsi est-on passé en une dizaine de minutes de quelque chose d'assez permissif mais imposant quand même une certaine pression par le nombre des ennemis présents à un moment infiniment plus scripté où il fallait réagir très vite et viser très juste. Quoi qu'il en soit, dans un cas comme dans l'autre, la tension était palpable. Pas de défaut à signaler ? Si, quand même. L'intelligence artificielle qui dirigeait les ennemis dans la première phase ne nous a pas semblé vraiment à la hauteur. On avait parfois l'impression qu'ils attendaient de se prendre une balle ou qu'ils faisaient des erreurs rien que pour servir de cibles. Mais tout cela est grandement améliorable dans la mesure où Battlefield Bad Company 2 n'est pas prévu avant la fin de l'année.