Après Sonic and the Secret Rings, le hérisson le plus speedé du jeu vidéo revient dans un nouvel épisode exclusif à la Wii. Cette fois-ci, exit les mille et une nuits et direction la légende du roi Arthur. Aperçu des premiers niveaux avec le chevalier Sonic...
Avant, Sonic il courait vachement vite et il sautait sur ses ennemis pour s'en débarrasser. C'était le bon vieux temps vous diraient les nostalgiques de ses aventures sur Megadrive. Aujourd'hui, sa plate-forme de prédilection c'est la Wii de Nintendo et ses contrôles aériens à la Wiimote. Inutile de chercher de midi à quatorze heures, si le hérisson bleu explore la légende du roi Arthur et des chevaliers de la table ronde, ce n'est qu'un prétexte pour l'affubler d'une gigantesque épée que l'on dirige à l'aide de la télécommande. Pour le reste, le gameplay du précédent volet est repris, puisque l'on dirige toujours Sonic dans une sorte de couloir à l'aide du Nunchuk. Le jeu est bien en 3D, et plutôt joli, mais dès que l'on veut revenir en arrière, le hérisson fait le moonwalk au ralenti. Comme dans Secret Rings, il est impossible de faire demi-tour. On en regrette un peu le Sonic Adventure de la Dreamcast. Même s'il faut bien admettre que ce système de jeu nous force à aller de l'avant en profitant de la vitesse de pointe de ce personnage ô combien attachant.
Sonic et le Chevalier Noir adopte un système de jeu basé sur des missions. On y accède par l'intermédiaire d'une carte sur laquelle les différents lieux s'affichent au fur et à mesure de leur déblocage. Nous avons pu essayer plusieurs types de missions. Il y a la plus basique dont le but est aussi simple que finir un niveau. D'autres vous demanderont de collecter des anneaux que vous offrirez aux autochtones afin de les rallier à votre cause. Certaines missions seront quant à elles basées sur les contrôles et les nouvelles commandes du hérisson. Nous avons pu essayer un niveau que l'on ne pouvait finir qu'en exécutant une manœuvre parfaite au moins trois fois avant la fin du level. Sans doute une manière de diluer le tutorial afin de rallonger la courbe d'apprentissage. Autre type de mission : les sempiternels combats contre les boss. Ces derniers sont pour la plupart des personnages de l'univers de Sonic à l'instar du revanchard Knuckles. Par contre on notera l'absence remarquée du Dr Robotnick, qui n'a pas dépassé le stade des esquisses de pré-production. Dommage, il aurait pu faire un preux chevalier lui aussi... La jouabilité de ces duels est basée sur la parade et l'attaque. On commence par parer avec le bouton Z, puis, lorsque son adversaire a fini sa séquence, on remue la Wiimote avec entrain pour asséner de violents coups d'épée.
Armé de la Wiimote et du Nunchuk, Sonic est assez plaisant à jouer. On peste au début contre ces groupes d'ennemis qui ralentissent la progression du hérisson supersonique, mais avec un peu d'entraînement, on finit par secouer la Wiimote de manière préventive pour découper au pas de course. En remplissant une jauge au fil de ses victoires, on peut utiliser une option de verrouillage d'une cible. En pressant le bouton A au bon moment, le hérisson fera un bond vers son adversaire pour le couper en deux. Sympa, d'autant que l'on peut enchaîner cette manipulation pour occire tout un groupe de belligérants. Graphiquement, Sonic fait honneur à la Wii. A part les scènes d'introduction des missions sous forme d'images fixes d'un autre âge, on se prend souvent à admirer le travail des graphistes. Les niveaux sont agréables et colorés, et offrent parfois des environnements propices à des élucubrations toutes soniquiènes. Cordes, barricades et autres murs à grimper en alternant les sauts et les plantages d'épée dans la pierre, ce soupçon de variété nous fait oublier la rigidité des niveaux sous forme de tunnels.
Pour ce qui est de la durée de vie et de l'intérêt, Sonic et le chevalier noir se propose de nous faire débloquer des objets à chaque mission réussie, ou tout simplement en trouvant un coffre au trésor dans un niveau. Ces objets seront à identifier dans le menu intermédiaire, et viendront customiser votre hérisson. Une option d'envoi de cadeaux à ses amis est aussi de la partie, ainsi qu'un mode multijoueur que nous n'avons malheureusement pas pu essayer. De toute évidence réservé à un jeune public, ce nouvel opus des aventures de la mascotte de Sega jouit d'un capital sympathie honorable et d'une jouabilité pour le moins défouloir. Reste à voir où vous situez la limite entre défouloir et brouillonne...