Alors qu'une grande majorité des titres défendant la cause animale se concentrent plutôt sur des animaux domestiques, Planete Nature préfère mettre en avant quelques espèces sauvages. Plutôt que de confiner le joueur au rôle de véto de service, il lui propose un rôle sur le terrain, là où ces petites et grosses bestioles sont livrées à elles-mêmes.
Support oblige, le côté gestion souvent mis en avant dans ce genre de titre est délaissé au profit du gameplay offert par le combo Wiimote/Nunchuk. D'un titre potentiellement proche d'un Clinique Vétérinaire, on retrouve finalement un sous Trauma Center. En effet, les mécanismes se rapprochent du jeu apprécié par les chirurgiens en herbe, à savoir un enchaînement de soins destinés à améliorer la santé de l'animal. Malheureusement, le calibrage douteux du pointeur de la Wiimote brise rapidement la dynamique. Alors que l'on s'attendait à devoir faire preuve d'une grande précision et d'un minimum de précipitation dans chaque geste, on se rend compte que certaines actions nécessitent l'application d'un bûcheron. Un gros déséquilibre existe alors entre une partie des soins ne laissant guère de place à l'erreur et l'autre partie où s'efforcer de bien faire son boulot revient à prendre le risque de voir le chrono gagner la partie.
Concrètement, Planete Nature vous demande d'utiliser une douzaine d'outils pour soigner des blessures ou le mal qui affectent une vingtaine d'espèces animales (lions, suricates, panthères, ours polaires, zèbres, manchots, etc.). En suivant les conseils de M. Thunder, le chef vétérinaire de la Green Rescue Organisation, vous parviendrez peut-être à intégrer cet organisme en tant que vétérinaire confirmé. Votre Wiimote vous servira donc à la fois de seringue, de rasoir, de gaze, de lampe de Wood... Les gestes sont simples, généralement assistés, plutôt répétitifs et finalement n'apportent pas grand-chose au genre. La seule originalité concerne l'ambiance plus générale du soft, le joueur pouvant se déplacer dans un environnement semi-ouvert, de quoi en tout cas, meubler l'entre deux missions. A lui d'explorer la G.R.O., entre ses quartiers personnels, le bâtiment principal, les enclos et les mini-jeux. Des mini-jeux qui ouvrent l'aventure au multi puisque deux utilisateurs peuvent s'ennuyer à tirer des flèches sur une cible ou à rester en équilibre sur un tronc d'arbre, au-dessus d'une rivière...
- Graphismes11/20
Le jeu est coloré mais ne réussit aucune prouesse technique. La modélisation des animaux est des plus classiques, à l'instar des différents protagonistes de la G.R.O..
- Jouabilité10/20
Un gameplay très simple mais qui souffre d'un calibrage douteux. Si certaines opérations nécessitent la plus grande prudence, certaines se terminent plus vite si l'on se la joue bûcheron.
- Durée de vie10/20
Vous rencontrerez une vingtaine d'espèces animales au cours des 30 missions du jeu qui comprend également quelques mini-jeux à déguster seul ou à deux sur la même machine. Si le tout était un poil plus énergique, la recette aurait pu plaire sur la durée...
- Bande son10/20
Une ambiance sonore classique. On regrette que les doublages des personnages se fassent si rares et que les animaux soient aussi discrets.
- Scénario/
Avec Planete Nature : Au secours des animaux sauvages, Ubisoft tente de renouveler un peu le genre, en termes d'ambiance tout du moins. Car au niveau du gameplay, son titre n'apporte rien de neuf et se contente de s'inspirer des mécanismes de Trauma Center, sans parvenir à accrocher le joueur une seule seconde.