A toutes les unités, une poursuite en code 3 est en cours... Le suspect a une Audi rouge... Centrale, envoyez-nous toutes les unités disponibles... L'individu s'échappe, on va tenter de le suivre... Aux unités de renfort, le suspect a été vu pour la dernière fois en direction de l'ouest... Passage sur le canal 3... A toutes les unités, on l'a perdu, abandonnez la poursuite...
Bien qu'il s'agisse d'un jeu de courses portable, Need For Speed Uudercover sur PSP se rapproche nettement plus de la version PS2 que de son homologue DS. Logique, les deux machines ont toujours eu tendance à proposer des titres au contenu et au rendu similaire. Le titre d'EA n'échappe pas à la règle. Avec Undercover, les joueurs PSP se voient servir un jeu tout ce qu'il y a de plus moyen, dans la veine de ce qui est proposé sur les autres supports. Comprenez donc même soupe dénuée de tout assaisonnement. Le joueur est donc là aussi, placé dans la peau d'un agent infiltré chargé de faire tomber une organisation criminelle internationale. Ne comptez donc pas profiter d'une mentalité différente sur PSP ou d'une version légèrement remaniée comme cela avait pu être le cas avec Rivals, 5-1-0 et Own the City, dérivés d'Underground, de Most Wanted et de Carbon en leur temps.
Niveau gameplay, on a donc droit à du grand classique, de l'arcade à souhait, sans pour autant sombrer dans le stock-car. Une conduite en mouvement, plutôt précise, parfois grisante à grande vitesse, qui n'a finalement guère d'intérêt dans la mesure où l'IA est tantôt trop tendre, tantôt trop prévisible. Face à des pilotes chevronnés tels que vous l'êtes, les courses ont tendance à se terminer en duel, en dépit d'une grille composée de six véhicules. La majeure partie du temps donc, vous n'aurez qu'à contenir les assauts d'une voiture, les autres se contentant de suivre, une mauvaise habitude dont la série peine à se détacher. Lors des courses-poursuites avec les forces de l'ordre cette fois, c'est la relative passivité de celles-ci qui choquent. Si vous cherchiez de l'intensité dans ces poursuites, c'est manqué. Semer la police ne pose presque pas de problème. Un constat appuyé par un trafic fantôme, une hérésie au vu de la taille de la baie de Tri-City. Tout juste allez-vous croiser quelques véhicules tiers perdus sur ces grands axes, roulant au pas. Dommage car avec une IA plus agressive et un trafic réaliste, la prise en main immédiate du jeu aurait pu donner quelque chose de vraiment sympathique, d'autant que les sensations de vitesse sont plutôt au rendez-vous.
En termes de contenu cette fois, on retrouve donc le mode Carrière dans lequel tout se passe, tout se gagne, tout se débloque. Libre à vous de profiter du fruit de votre progression via des parties rapides où sont réunis tous les types de courses d'Undercover. Sprint, circuit, poursuite, défi checkpoint, duel sur autoroute, police K.O., fuite, coût pour l'Etat, livraison, traque, dans la peau d'un flic... Autant d'épreuves qui se ressemblent toutes de très près et qui ne suffisent pas à masquer la pauvreté générale du titre. Si le niveau de difficulté semble un brin supérieur sur PSP, il n'est cependant pas suffisant pour affirmer que l'on nous propose là un challenge de niveau. Quant à la customisation, elle est poussée mais pour la première fois, pas exagérée, comme c'était de coutume dans les aînés d'Undercover. Si l'Autosculpt vous permet d'ajouter votre touche personnelle à toute pièce supplémentaire achetée, il sera bien délicat de donner une allure totalement fantaisiste à un modèle de série. Quant aux améliorations mécaniques, elles se font automatiquement d'un côté, en fonction de votre progression, et simplement de l'autre, en installant des packs sur votre monture.
- Graphismes12/20
Bien qu'il soit joliment animé, Undercover souffre des mêmes maux que les autres versions, à savoir que les environnements sont vides et dénués de toute personnalité. La modélisation des véhicules est plutôt sommaire et la gestion des collisions et la modélisation des dégâts sont totalement à revoir.
- Jouabilité12/20
A la base, bien qu'il est très classique, le gameplay n'a pas que des défauts, loin de là. La prise en main est immédiate, le comportement de la voiture tout à fait correct, les sensations de vitesse au rendez-vous. En revanche, l'IA est creuse au possible et les courses se ressemblent toutes de trop près.
- Durée de vie12/20
Grâce à un niveau de difficulté légèrement supérieur à celui des autres supports, ce NFS Undercover s'en sort un poil mieux sur le long terme. Pas de quoi pavoiser cependant, le tout s'avère rapidement répétitif bien que l'on bénéficie d'un multijoueur capable d'accueillir jusqu'à 4 utilisateurs.
- Bande son13/20
Les doublages sont assez proches des consoles de salon mais la qualité sonore est similaire à la version DS. Au final, la bande-son est discrète mais correcte. On aurait souhaité un peu plus de variété dans les interventions des forces de police.
- Scénario6/20
Le scénario est plat, l'intrigue inintéressante, les cut-scenes mal jouées et les personnages sans aucun charisme. Beaucoup de temps perdu à tenter de donner de la profondeur à l'histoire d'un jeu de courses. L'intérêt était ailleurs...
Un Need For Speed de plus sur PSP, sans grande saveur, mais pas non plus à la ramasse, qui contentera les fans de la série, faute de mieux. Précis, fluide, efficace, il n'en reste pas moins prévisible et sans personnalité. Le titre d'EA souffre cependant de la comparaison avec Midnight Club LA Remix que l'on préfèrera recommander.