Empiler des machins en forme de colonnes grecques a longtemps constitué ma seule et unique conception du rangement et de l'architecture d'intérieur. C'est dire si je m'y connais en équilibre précaire, moi qui ai plus d'une fois failli mourir sous une pile de magazines et de bouquins. Du coup, c'est un peu un pan de ma vie passée qui est imagé par Tsumiki : la Tour Infernale. Si, si, carrément.
Inspiré d'un jeu de construction en bois japonais, Tsumiki repose sur un principe bien simple : des pièces de bois qui tombent du ciel et qu'il faut mettre en ordre pour fabriquer une tour à l'équilibre plus ou moins assuré. Vient se greffer sur la chose un mode Histoire dans lequel des bestioles grimpent sur cette tour afin d'accéder à des niveaux de plus en plus haut. L'intérêt de ce mode Histoire est essentiellement d'ajouter un objectif précis à chaque stade de la progression. Il faudra donc s'efforcer d'aligner un certain nombre de pièces de couleur identique à chaque phase d'un niveau, le nombre de phases allant croissant à chaque étape.
A côté, on retrouve un mode Arcade plus classique où le but reste simplement de fabriquer la tour la plus haute avant qu'elle se casse la gueule, ce avec des pièces à la taille de plus en plus imposante. Tout le monde s'en doute un peu mais ne nous privons pas d'enfoncer une porte ouverte, ça fait moins mal aux épaules encore endolories par les coups de soleil, tout ceci se joue au stylet, précisément en tenant la DS comme un livre. Avec le stylet, vous pouvez attraper au vol les pièces et jouer sur l'inertie pour les faire pivoter. Il suffit donc de les balancer pour arriver à les tourner et ainsi les placer dans la position la plus stable possible. Malheureusement, la gestion de la physique est assez aléatoire et faire pivoter les pièces ou les positionner n'est pas aussi aisé qu'on pourrait le penser, c'est même parfois assez frustrant et il arrive que l'on commette des erreurs malgré nous principalement à cause de cette prise en main un peu confuse.
Par ailleurs, à cette ergonomie pas toujours agréable s'ajoute un concept simple, comme tous les puzzles-games, mais pas aussi accrocheur qu'on aurait pu le croire. Le mode Histoire et ses challenges n'ont rien de transcendant et le mode Arcade, finalement le plus attachant, est trop simpliste. En substance et pour résumer cette imposante argumentation, Tsumiki, c'est rigolo 5 minutes, mais on s'en lasse finalement très vite.
- Graphismes13/20
Des graphismes colorés et assez simples, comme la plupart des puzzles-games. Rien de particulier à signaler ici.
- Jouabilité10/20
Le concept est simple, la prise en main aussi, mais elle souffre d'une certaine lourdeur et d'une gestion de la physique pas toujours très précise. Amusant un moment, Tsumiki reste toutefois trop basique pour vraiment s'imposer.
- Durée de vie10/20
On juge la durée de vie d'un puzzle-game à son caractère addictif, dans le cas de Tsumiki, elle ne va pas bien loin.
- Bande son10/20
On aurait facilement tendance à se libérer de la bande-son en posant négligemment son casque sur la table. Parfois agaçante, souvent juste anodine, elle ne gagne pas particulièrement à être écoutée.
- Scénario/
Plutôt sympathique de prime abord, Tsumiki pèche malheureusement par un concept qui se révèle trop limité et pas suffisamment addictif sur la durée. On lui reprochera de plus une prise en main souvent frustrante par sa gestion un peu trop imprécise de la physique des pièces. A essayer ou à se procurer à petit budget.