Quand on me parle d'un mélange entre l'univers du Far West et de la SF, j'ai un peu tendance à m'enflammer en criant de façon répétée et un poil psychotique "Firefly, Firefly". Pourtant, d'autres créatifs vont se pencher sur cet assemblage.
Ceci dit, le terme SF n'est pas vraiment le plus approprié. Damnation se déroule en fait dans une version alternative de l'Amérique, un monde dans lequel quelque chose à mal tourné durant les prémices de la révolution industrielle. Voilà comment prend vie un pays mené par des dictateurs industriels à la tête de leurs propres armées, un monde baignant plein dans le steampunk pur souche. Quand à vous, vous êtes le gentil rebelle membre d'un groupe de résistants réfugiés dans l'Ouest. Et votre but dans la vie n'est autre que d'en découdre avec les gros méchants soldats de l'oppression fasciste. La base du gameplay de Damnation est donc sans surprise celle d'un gros shooter qui tache que l'on traversera en compagnie de deux compagnons incarnés par l'IA. Même si l'un d'eux pourra être remplacé par un joueur humain dans le mode coop.
Pour se démarquer des autres shooters, il faudra plus à Damnation que son design Far West/steampunk. Pour cela, il misera sur son level design et son design acrobatique. Le titre de Blue Omega fait ainsi partie de ses jeux qui se targuent d'exploiter la verticalité de la 3D. Ce qui revient surtout à dire qu'il est possible de grimper et qu'on le fera souvent. Notre cowboy à vapeur ne recule donc devant rien pour atteindre son objectif, escaladant des gouttières, bondissant d'un toit à un autre ou utilisant une barre transversale pour faire un peu de gymnastique et un double saut entre deux murs. Pas vraiment aussi leste d'un Prince de Perse ou qu'un Altaïr, la gestuelle du héros de Damnation pourrait être rapproché de Sam Fisher, le côté furtif en moins bien sûr.