Toutes proportions gardées, la version DS de Top Spin 3 arbore des courbes similaires à ses homologues nouvelle génération, en termes de gameplay tout du moins. Comprenez que le degré de réalisme de ce titre est bien supérieur à tout ce qui a été produit sur la machine de Nintendo. Certes, on dénombre un certain nombre d'assistances absentes sur d'autres supports mais il paraissait compliqué de développer une simulation pure et dure sur DS, la console du joueur occasionnel. Pourtant, les sensations sont au rendez-vous et Top Spin 3 est en mesure d'offrir des échanges tactiques, parfois très longs, basés sur le placement et les points forts de chacun des joueurs. L'animation n'est d'ailleurs pas étrangère à ce réalisme assez bluffant du jeu, grâce à une décomposition des mouvements d'une grande précision. De plus, le rythme n'en souffre pas, lui aussi assez fidèle à la réalité. Reste alors à faire corps avec une jouabilité autant exigeante qu'accessible nécessitant un vrai timing pour prendre l'échange à son avantage.

A première vue, Top Spin 3 se présente comme un jeu de tennis assez classique avec les coups que l'on connaît (plat, lifté, lobé ou slicé). Il possède cependant une palette plus riche que la moyenne avec la possibilité de frapper la balle plus fort et plus près des lignes en optant pour un coup spécial. Pour ce faire, le joueur doit appuyer sur L avant sa frappe et relâcher la touche lorsque la jauge qui apparaît atteint son maximum. Si l'opération est manquée, c'est la faute directe assurée, que ce soit dans le filet ou en dehors des limites du court. La véritable difficulté est de combiner ce coup au coup de base et à la direction que l'on veut donner à sa frappe. Les premières tentatives seront rarement couronnées de succès et finiront souvent dans les couloirs avant que l'habitude soit prise. Ces coups risqués permettent en effet de conclure de longs échanges et de profiter d'un placement approximatif de son adversaire. Les services sont de leur côté plus basiques dans leur fonctionnement mais pas pour autant plus simples à calibrer. Là aussi, la jauge qui apparaît se remplit d'une traite, ce qui nécessite d'anticiper largement pour obtenir le maximum de puissance. Si le service n'est pas parfait, la frappe sera molle et donnera une chance à l'adversaire de retourner puissamment.

Le titre de PAM Development tourne principalement autour du monde Carrière. Dans celui-ci, on débute en tant que jeune professionnel classé numéro 100 mondial et dont l'objectif va être de remonter le classement jusqu'à sa tête. Après avoir brièvement créé son avatar à l'aide d'un éditeur assez succinct (sexe, nom, nationalité, couleur de peau, tenue, type de service...), le joueur accède à une interface qui lui sert de calendrier. De semaine en semaine, à lui de choisir s'il préfère participer à des tournois pour gagner des points au classement, s'entraîner pour améliorer ses attributs (coup droit, revers, volée, service, puissance, précision, vitesse) ou s'offrir quelques jours de repos à siroter des cocktails sur une plage ou dans une forêt de banians. Au fur et à mesure de sa progression, le joueur débloque de nouveaux éléments qu'il peut se procurer dans un mini-magasin. Il y trouve alors des tee-shirts, des tenues, des coiffures, des casquettes et des raquettes, le tout, offert pas les sponsors ravis des victoires accumulées. L'interface comprend également des données statistiques et boîtes mails qui recensent les courriers envoyés par votre coach, vos sponsors et vos supporters, si vous en avez. Du grand classique donc, assez proche du mode Carrière de Virtua Tennis 3.

Le reste du contenu du jeu est plutôt maigre avec la possibilité, en solo, de faire des matches exhibition et des tournois sur chacune des quatre surfaces pour une totalité de 14 lieux dont trois grands chelems licenciés (Roland Garros, l'Open d'Australie et l'US Open). Le joueur peut alors configurer sa partie en sélectionnant le nombre de tours à gagner, le nombre de jeux et de sets par match et les différentes règles en cas d'égalité. Il peut aussi s'entraîner aux huit mini-jeux débloqués pendant l'entraînement du mode Carrière. Enfin, un multijoueur multi-cartes sans-fil permet d'affronter un autre humain. Dommage en revanche que les matches de doubles soient aux abonnés absents. La liste des joueurs et joueuses professionnels au rendez-vous s'avère quant à elle très maigre avec seulement onze hommes (Federer, Blake, Haas, Monfils, Nalbandian, Roddick, Murray, Ancic, Berdych, Philipoussis et Becker) et six dames (Sharapova, Kuznetsova, Vaidisova, Hénin, Woziancki et Mauresmo). On notera évidemment la brillante absence de Rafael Nadal qui n'est donc jouable que sur PS3. Qu'importe, c'est malheureusement une habitude que les joueurs ont dû prendre tant les simulations de tennis font l'impasse sur de nombreux bons joueurs professionnels.