Hissez la grand-voile et, sabre au clair, laissez-vous porter par les brises de la grande aventure. Captain Blood fait son grand retour sous l'égide de 1C dans un titre moins simpliste qu'il pourrait y paraître de prime abord(age). En jeu vidéo, le piratage, c'est mal. Mais la piraterie, c'est bien.
Evoquer Captain Blood, c'est avant tout parler des romans de Rafael Sabatini, un auteur italien du XXème siècle qui a défini l'univers de ce personnage haut en couleur. Au programme, les grandes heures de la piraterie, les Caraïbes, les duels au sabre et toute la magnificence naïve dont était capable cet écrivain par ailleurs, il n'y a pas de secret, créateur de Scaramouche. En 1935, Captain Blood avait même été porté à l'écran sous la direction de Michael Curtiz avec Errol Flynn dans le rôle-titre.
De ce contexte, les développeurs du studio fort à propos appelé SeaWolf ont tiré un jeu proposant un principe à trois vitesses. Il y a tout d'abord ce qui constitue le gros du jeu : le hack'n slash passé à affronter tous les adversaires qui se présentent, qu'ils soient équipés d'épées, d'armes à feu antiques ou des deux à la fois. Dans le niveau que nous avons pu essayer, ces adversaires se déplaçaient généralement à deux ou trois mais, Captain Blood étant lui-même accompagné, les chances restaient équilibrées. En passant de vie à trépas, chaque ennemi lâchait quelques pièces à ramasser avant qu'elles ne disparaissent. L'interaction avec le décor permettait de s'emparer de divers objets puis de les lancer à la face des ennemis ou de vider les coffres croisés durant la progression. Ce magot accumulé peu à peu sert à acheter des coups spéciaux, des armes plus efficaces ou des protections.
Autre principe important du jeu : utiliser des armes puissantes posées dans le décor, comme par exemple des canons à répétition, pour se défaire de boss ou des hordes d'ennemis qui se précipitent vers ce brave Captain Blood. Dans certaines phases du combat, ce sont jusqu'à vingt personnages qui s'affichent à l'écran. Et, dans ces batailles générales comme dans les plus modestes, le sang gicle jusqu'à aller s'écraser sur l'écran. Le dernier mode de jeu est bien moins salissant puisqu'il s'agit tout simplement de batailles navales. Durant ces phases, deux options s'offriront au joueur. Soit il s'installera sur le pont à hauteur d'homme pour s'occuper de viser et de tirer sur le navire ennemi, soit il restera en vue au-dessus et se contentera de diriger son bâtiment autour du bateau adverse tandis que les tirs seront gérés automatiquement. Les armes embarquées comprendront des canons de toutes sortes mais aussi des mines ou des lance-flammes. Il sera même possible d'éperonner la coque des autres galions.
Graphiquement, le style se veut plutôt cartoon. Les animations sont à l'avenant, sympa sans être démentielles. Seul vrai point noir : une gestion de la caméra souvent arthritique qui, bloquée en permanence sur le héros, aurait mérité de montrer parfois une vue plus large du combat afin qu'on puisse voir d'où viennent les ennemis. Dans l'ensemble, ce premier contact avec les nouvelles aventures du Captain Blood en jeu vidéo nous a amusés les quelques instants qu'elles ont durées. Reste à savoir si, sur la longueur, les défauts que nous avons déjà pressentis deviendront des inconvénients insurmontables qui iront à l'encontre de ce jeu. Captain Blood est prévu pour une sortie dans le courant de l'année sans plus de précision sur PC et Xbox 360.