La famille des Sims ne cesse de s'agrandir et de partir à la conquête de nouvelles plates-formes. Leur arrivée sur DS l'an passé étant plutôt concluante, Electronic Arts poursuit sur sa lancée en développant Mes Petits Compagnons, dédié à nos trente millions d'amis à poils, à plumes ou même à écailles.
Si le concept de ce nouvel opus DS vous dit quelque chose, c'est normal. C'est effectivement un principe déjà exploité dans Animaux & Cie, une extension pour les Sims 2 sortie sur nos ordinateurs il y maintenant deux ans. On pourrait donc accuser EA de nous resservir du réchauffé, mais il serait injuste de résumer cette version DS à un simple portage. En effet, elle ne se contente pas de reprendre le contenu de la mouture PC, mais y ajoute pas mal de possibilités. Ne serait-ce qu'au niveau des animaux disponibles déjà, puisque aux seuls chiens, chats, cochons d'Inde et oiseaux exotiques présents à l'origine viennent s'ajouter lapins, hamsters et même serpents ! Le jeu suit donc la tendance de ce que l'on appelle les nouveaux animaux de compagnie (mygales et autres bestioles qui ne se contentent pas de faire le beau en attendant gentiment un su-sucre...).
Mes Petits Compagnons commence évidemment par l'habituelle phase de création de son Sims. Une fois cette étape franchie, l'histoire peut commencer. L'oncle du personnage principal est parti pour un long voyage à l'autre bout de la planète, et vous voilà alors installé dans son appartement pour gérer à sa place sa petite affaire animalière. Le habitants de l'immeuble vont donc venir vous voir régulièrement pour vous confier leur Médor ou leur Bijou, afin que vous leur prodiguiez différents soins. En général, la bête est d'abord méfiante à votre égard, à vous de savoir faire monter sa jauge d'amour en s'occupant d'elle pour gagner sa confiance. Cela passe par plusieurs mini-jeux désormais bien classiques pour les joueurs familiers du genre, qui consistent à bichonner les animaux en les nettoyant, les parfumant, etc. L'accomplissement de ce travail est évidemment une précieuse source de revenus, l'argent servant ensuite comme de coutume à acheter de nouveaux objets pour redécorer l'appartement ou relooker son avatar.
Mais pas seulement, puisque dans Mes Petits Compagnons, il faut également penser à nos amis à pattes (ou sans patte, pour ce qui est du serpent). L'argent gagné pourra donc aussi servir à leur acheter des jouets et surtout des vêtements. Oui, on peut jouer à la poupée avec un chat en l'habillant avec toutes sortes d'accessoires. Je ne sais pas si vous avez déjà vu un noble félin avec une petite liquette mauve, un ruban à la queue, des lunettes de soleil style disco et un casque à cornes viking, mais croyez-moi ça vaut le coup d'oeil... Bon, votre serviteur avoue sans détour que ce genre de fonctionnalités l'a laissé de marbre, mais il paraît que cela plaît à la jeune génération, qui est quand même le coeur de cible de ce genre de jeu. En tout cas, il faut avouer que la réalisation est très correcte pour de la DS, les développeurs ayant su jongler avec les contraintes techniques de la portable de Nintendo. La limite de polygones a été contournée en créant différents niveaux de détail pour chaque élément, qui apparaissent progressivement en zoomant. Bref, Mes Petits Compagnons n'est pas dénué d'atouts et devrait réussir à s'imposer sans mal sur le marché des jeux animaliers sur DS, un secteur pourtant proche de la saturation...