Un an après une première présentation, Necrovision s'est à nouveau offert à nous le temps d'un court essai du côté de Prague. La Première Guerre mondiale comme vous ne l'aviez encore jamais vue. Et, quelque part, c'est tant mieux...
Certes, il n'est pas très élégant de se moquer des noms de ses petits camarades. Mais quand un éditeur vous présente un jeu se déroulant durant La Première Guerre mondiale et que son héros s'appelle Simon Bunker, on ne peut qu'apprécier l'ironie de la situation. Dont acte avec Necrovision qui débute justement au moment où ledit Simon Bunker retrouve ses esprits. Rapidement, il comprend qu'il ne doit sa vie qu'à un soldat britannique qui l'a tiré à l'abri au moment où les gaz allaient réduire ses poumons à l'état liquide. Voilà pour la bonne nouvelle. A côté de cela, tous les membres du détachement américain dont faisait partie Bunker sont morts. Il se retrouve donc tout seul et, comme si cela ne suffisait pas, son sauveur délire en parlant de soldats monstrueux qui les ont attaqués. Pour pouvoir sortir et tenter de rejoindre ses lignes, Bunker va vite se rendre à l'évidence : l'anglais est terrifié. Il l'empêche manu militari de sortir et il va falloir l'éliminer. Saloperie de guerre !
Après une fouille rapide de la tanière, Bunker met la main sur une pelle. D'un coup bien placé, il règle son compte à son sauveur, ramasse son fusil ainsi que sa baïonnette et se précipite à l'extérieur. Alors, évidemment, quand on sait qu'on est dans les tranchées en 1916, on ne s'attend pas vraiment à tomber sur un spectacle d'une grande gaieté. Reste que les développeurs de Necrovision ont vraiment fait un travail de rendu très réussi. L'ambiance glauque s'impose au premier coup d'oeil à grands renforts de textures crasseuses combinées à un fouillis indescriptible de planches de bois, de terre, de sacs de sable et de fils barbelés. Un ciel crépusculaire écrase ce spectacle de désolation pour parachever le sentiment de malaise. Non, ce coin n'est pas cool mais on sent déjà qu'on ne va pas s'ennuyer. Les problèmes ne se font pas attendre et, dans le niveau que nous avons pu tester, ils ont la forme de soldats ennemis version zombis. Les abattre et faire en sorte qu'ils restent au sol est plus une question de détermination que de calibre et de nombre de munitions. D'ailleurs, Necrovision gérant parfaitement l'apparente ambidextrie du héros qu'on dirige, on affronte cette piétaille avec la baïonnette dans une main et la pelle dans l'autre. La première permet -sans que nous ayons vraiment compris pourquoi- de récupérer des points de vie quand on touche un ennemi. La seconde est dévastatrice, surtout quand on vise la tête. La progression dans le niveau alterne les couloirs et les endroits plus vastes dans lesquelles les ennemis attaquent de toutes parts.
De temps à autre, on affronte un ennemi plus puissant, un géant casqué et bardé d'une armure impénétrable, du moins sur l'avant. Il faut alors faire preuve d'un peu de jugeote, arrêter de gaspiller ses munitions en lui tirant dessus et se planquer à l'abri d'un élément du décor pour observer les alentours. Pas franchement malin de se placer devant une caisse d'explosifs quand on n'est protégé que vers l'avant... En plus d'une indéniable combativité, la réflexion est donc un élément essentiel pour qui veut progresser dans la douzaine de niveaux que propose Necrovision et triompher de la vingtaine de créatures maléfiques qui s'y terrent : humains, démons et vampires de toutes sortes. Dans le même ordre d'esprit, le joueur sera confronté de loin en loin à des boss dont il faudra trouver le talon d'Achille. A côté de sa campagne solo, Necrovision proposera un mode multijoueur Online/LAN capable d'accueillir jusqu'à 16 joueurs sur six cartes livrées avec le jeu. Les modes de jeu sont on ne peut plus classiques : deathmatch, deathmatch en équipe et capture the flag. Malgré un indéniable manque d'imagination sur ce point précis, Necrovision possède d'autres avantages, à commencer par l'ambiance très particulière et prenante de sa campagne solo. C'est clair, nous garderons un oeil sur ce titre jusqu'à sa sortie annoncée par l'éditeur 1C pour 2008, sans plus de précision.