Ceux qui connaissent Speed Racer pourront en priorité louer la fidélité esthétique du soft au manga. Très kitch à l'écran, coloré comme nul autre, Speed Racer est un petit jeu de courses DS qui se prend très vite en main. Toutefois, le gameplay ne profite pas vraiment des fonctionnalités de la machine. Le double écran est certes bien utilisé (le haut pour la course, le bas pour les écarts de positions ou des données secondaires) mais l'écran tactile n'intervient que pour zoomer ou dézoomer sur ce qui sert de radar. Le micro n'est de son côté d'aucune utilité au joueur. Qu'importe, la vitesse à laquelle défilent les tracés ne permet de toute façon pas de trop écarter les yeux de l'écran du haut sur lequel se passe l'essentiel de la course. Il s'agit là d'une combinaison entre ce qu'était jadis F-Zero et ce que propose aujourd'hui une licence comme Excite Trcuk. Combinez ces deux titres sur une cartouche DS et vous obtenez Speed Racer. Cependant, le titre développé par les équipes de Virtuos possède quelques subtilités qu'il est bon de maîtriser pour terminer en tête du peloton, composé ici de six voitures au maximum.

La première d'entre-elle est le système de Car-Fu (figures acrobatiques réalisables en solo ou pour freiner un adversaire) qui se présente sous la forme d'actions contextuelles. A proximité d'un concurrent et lorsqu'il voit l'icône B s'afficher, le joueur peut tenter de bondir sur lui à l'aide d'une brève séquence pendant laquelle il doit appuyer sur la touche indiquée au moment adéquat. L'objectif étant d'être plus prompt et réactif que l'IA sous peine de subir l'effet inverse et de se faire momentanément éjecter de la piste. Autre subtilité, la présence d'une communauté de fans autour de votre style de conduite. Une idée qui pourrait paraître saugrenue ou superficielle mais qui a son importance dans la progression du joueur au fil des victoires engrangées. En fonction des Car-Fu, un certain nombre de fans vient vous supporter. Ils sont importants dans la mesure où ce sont eux qui vous permettent de débloquer des courses et des véhicules supplémentaires. Cela oblige donc le joueur à soigner son style et à tenter des vrilles, des sauts et des figures en tout genre le plus régulièrement possible. Le niveau moyen de l'IA permet ce genre de petits à côtés sans risquer de perdre de temps ou de rétrograder au classement.

Au total, ce sont 16 pilotes chevronnés (Speed Racer, Racer X, Trixie, Snake Oiler et compagnie) qui composent la dream-team de Speed Racer, donc 10 sont à débloquer avec des succès. Chacun a ses particularités et des compétences différentes en termes de vitesse, de maniabilité, de "dérive" (façon de glisser dans les virages pour les prendre à la corde), d'accélération et de charisme. On se demande encore à quel niveau cette dernière compétence intervient pendant les courses. Quant à la durée de vie du soft, elle est somme toute correcte pour un titre DS. Une vingtaine de mini-championnats de quelques courses est à remporter pour voir le bout de l'aventure en solo, en marge d'un didacticiel succinct et de courses uniques sans grand intérêt. En revanche, notons la bonne surprise d'offrir un multijoueur capable d'accueillir jusqu'à six utilisateurs. Seul bémol, il s'agit là d'un mode multi-cartes. Comprenez qu'il vous faut trouver cinq autres possesseurs de Speed Racer pour jouer dans des conditions optimales en Wi-Fi. Speed Racer est au final un jeu de courses plus que convenable qui assume sa simplicité et qui bénéficie d'une vitesse d'animation suffisante pour faire mieux que distraire.