Tom Clancy nous a déjà emmenés un peu partout par la voie terrestre, aujourd'hui, le voilà qui nous embarque à bord d'avions de chasse, histoire de voir si son nom peut s'exporter dans les nuages. On serait tenté de dire que oui.
Certes, Ubisoft nous a habitués à livrer des screenshots souvent assez éloignés de la réalité de leurs jeux. Pour autant, Splinter Cell, Assassin's Creed ou Prince Of Persia ont rarement manqué à leur devoir esthétique. Hawx suit ce même modèle. Le premier petit choc lorsqu'on penche la tête sur l'écran de la démo du jeu, engoncé dans un faux cockpit, vient en effet de la qualité des décors au sol. A la vue de la mission de démo qui se déroulait au-dessus de la ville de Rio, on serait fort tenté d'employer le terme souvent galvaudé de photoréalisme pour parler du rendu de la mégalopole. Evidemment, l'illusion a un poil tendance à s'effondrer quand on s'approche un peu trop du sol mais gardons à l'esprit que le jeu est loin d'être terminé. En d'autres termes, en ce qui concerne la technique, on s'attend à quelque chose d'assez époustouflant. Et curieusement, on pourrait même être surpris par le scénario du jeu. Hawx, avec Endwar, fait partie de ces premiers produits qui vont réellement donner une cohérence à l'univers Tom Clancy. Du coup, la campagne solo de Hawx sera parallèle à celle de Ghost Recon et lui empruntera une partie de son scénario.
Quant au gameplay, il réserve son lot de petites idées qui viennent agrémenter une prise en main nerveuse mais intuitive. En premier lieu, on citera le système ERS, Enhanced Reality System. Une fois activée, l'option affiche une sorte de tunnel composé d'une suite de triangles qui figurent un chemin à suivre à l'écran, correspondant à la trajectoire idéale qu'il faudra suivre soit pour échapper à une attaque ou pour se positionner correctement avant d'attaquer un appareil ou de réaliser un plongeon vers le sol et frapper une cible à terre.
L'autre système de manoeuvres rappellera pour sa part ce qu'on a pu voir dans Blazing Angels lorsqu'on avait recours à la caméra de poursuite. D'une double pression sur la gâchette gauche, on se retrouve à regarder l'appareil d'une distance assez considérable ce qui rend les manoeuvres les plus folles plus simples à exécuter malgré la disparition de l'assistance au pilotage. On commence à réaliser le potentiel que renferme le F-22 qui vire sur des angles complètement hallucinants, en particulier lors des manoeuvres d'évasion. On se sent plus libre, plus fort et pourtant, c'est à ce moment-là qu'on risque le plus de commettre des boulettes et de voir l'avion partir en sucette. De même, lorsqu'on subit des dommages, il n'est pas rare de perdre sa propulsion et d'avoir à tenter de relancer les moteurs en pompant frénétiquement sur les gaz pendant que le sol s'approche de nous à grande vitesse. Hawx pourrait donc se révéler un excellent titre pour ceux qui sont en manque de sensations fortes, d'autant qu'il proposera tout de même une cinquantaine d'appareils, réels pour la plupart, inspirés de prototypes pour certains. Seul défaut majeur que nous avons pu noter pour l'heure : l'absence d'une vue cockpit.