Sur internet, Puppy Luv est connu pour permettre aux joueurs de prendre soin de petits animaux tels que des chiots ou des chatons. Dans Puppy Luv : Animal Tycoon, l'idée reste la même, à la différence près qu'au lieu de dresser ou de jouer avec les animaux, il faut ici simplement s'assurer que les petites bêtes sont à leur aise dans un hôtel spécialement conçu pour eux.
Contrairement à ce que laisse penser la jaquette de jeu, Puppy Luv : Animal Tycoon n'a pas grand-chose à voir avec les élevages virtuels d'animaux que l'on connaît déjà. Ici, le joueur va surtout rester assis derrière son bureau pour diriger un hôtel capable d'accueillir et de répondre aux besoins de chiens et de chats. Vous passerez ainsi le plus clair de votre temps à créer des chambres, des salles de bains, des centres de toilettage et des distributeurs de nourriture. Pour mieux comprendre, autant vous expliquer directement comment se déroule la partie. Au début de chaque niveau, Puppy Luv : Animal Tycoon vous donne quelques rapides informations sur votre hôtel : le nombre d'étages, les frais d'entretien ou encore l'objectif financier à atteindre pour passer au niveau suivant. Les premiers niveaux sont assez simples et vous confient un établissement de deux étages, des frais d'entretien assez modestes et un objectif plutôt bas. La partie peut débuter et les premiers clients ne tardent d'ailleurs pas à se présenter à la réception. Chaque animal restera quelques secondes au comptoir. S'il n'y a pas de chambre disponible, il s'en ira simplement laissant sa place au client suivant. Le flot de pensionnaires est ainsi plus ou moins continu et vous n'avez pas vraiment à vous en soucier.
Votre tâche consiste plutôt à prévoir une ou plusieurs chambres pour commencer à accueillir du monde. Il existe plusieurs catégories de chambres de la plus cheap à la plus chic. Il faudra évidemment dépenser plus pour une chambre de luxe, cela va de soi. En contrepartie, celle-ci vous rapportera plus d'argent si un client l'occupe. Dans les premiers niveaux, les animaux ne sont pas assez fortunés pour ce genre de raffinements et il faudra simplement vous concentrer sur des chambres plus modestes. Précisons que chaque animal affiche combien d'argent il a sur lui lorsqu'il se présente à la réception. Inutile donc d'aménager des super chambres si tous vos pensionnaires sont fauchés. En marge des chambres, vous devrez aussi préparer trois types de pièces pour subvenir aux besoins en nourriture, toilettage et bain des animaux. Ainsi, un animal ne quittera pas l'hôtel tant que ses attentes n'auront pas été comblées. Certains voudront un bain, d'autres voudront un bain et de la nourriture, d'autres encore juste un toilettage et ainsi de suite. Pour vous occuper d'un client, il faut le sélectionner et l'envoyer dans la pièce appropriée, en sachant que chacune d'elles ne peut accueillir qu'un animal à la fois. A vous de vous organiser pour servir un maximum de clients le plus vite possible afin de libérer les chambres et accueillir d'autres animaux. Tout cela serait assez facile si les frais d'entretien ne venaient pas s'en mêler. Puisque vous aurez à payer ces frais à-peu-près toutes les minutes, vous ne pouvez pas vous permettre de perdre la moindre seconde à bâiller aux corneilles. La cadence doit être maintenue pour faire défiler un maximum d'animaux dans l'hôtel et faire rentrer le plus d'argent possible dans le tiroir caisse jusqu'à obtenir l'objectif fixé en début de partie. Ce qui n'est pas forcément évident lorsque les frais vous amputent les trois quarts de vos revenus en une seule fois. Dans les niveaux supérieurs, un petit aspect stratégique intervient et vous fera vous demander s'il vaut mieux multiplier les chambres à bas prix ou concentrer vos efforts sur moins de chambres de plus grand standing.
Par moments, vous aurez aussi la visite de clients VIP. Si ceux-là ne rechigneront pas à occuper des chambres bas de gamme, ils exigeront par contre toute votre attention lorsqu'ils voudront manger, se laver ou être toilettés. Au lieu de simplement les envoyer dans la pièce appropriée, et les laisser se débrouiller, il faudra mettre la main à la pâte et les aider dans chacune des tâches. Cela donne lieu à trois mini-jeux pas très évolués ni très amusants, malheureusement. Pour le bain, vous devez passer une éponge sur l'animal et éliminer la saleté. Pour le toilettage, il faut attraper les puces qui sautent sur ses poils. Enfin, pour la nourriture, il faut trouver le bon dosage d'aliments pour satisfaire l'animal. Partant d'une bonne idée, l'ajout de ces trois jeux est finalement le plus gros défaut de Puppy Luv : Animal Tycoon dans le sens où ils interviennent bien trop souvent et qu'ils n'évoluent pas au fil des niveaux, ni en difficulté, ni en intérêt. Au lieu de distraire et apporter un peu de fraîcheur à l'ensemble, tout ce que ces trois activités parviennent à faire, c'est tirer vers le bas le jeu principal, déjà pas très passionnant au demeurant. Pour sauver le titre du naufrage, il aurait fallu imaginer bien plus d'autres mini-jeux dans le but de varier le déroulement des parties. En l'état, Puppy Luv montre ses limites dès la fin du premier niveau, ce qui équivaut environ à 4 minutes de jeu.
- Graphismes4/20
Un hôtel tracé à la règle et des animaux dessinés à main levée, certainement par le petit neveu du programmeur principal.
- Jouabilité5/20
Malgré sa simplicité de concept, le gameplay manque clairement de convivialité et de possibilités. Les mini-jeux sont quant à eux indigestes et font que le jeu principal tourne en rond.
- Durée de vie3/20
L'organisation stratégique de l'hôtel est amusante quelques minutes, mais les mini-jeux lassent au bout de quelques secondes. Il existe pourtant de nombreux niveaux à essayer si le coeur vous en dit.
- Bande son5/20
Les musiques se veulent distinguées et dignes d'un grand hôtel. Elles sont malheureusement de pauvre qualité et pas assez nombreuses pour passer inaperçues.
- Scénario/
Malgré une idée de départ assez sympathique, Puppy Luv : Animal Tycoon n'arrive pas à amuser ni à simplement distraire plus de 5 minutes. La faute à l'omniprésence des trois seuls mini-jeux qui s'enchaînent inlassablement jusqu'à écoeurement. Une réalisation plus soignée n'aurait pas été du luxe, non plus.