Les Bratz commencent leur première année de lycée et elles sont très contentes ! Mais elles découvrent en arrivant que tous les élèves sont divisés en clans ! Aide les Bratz à réunir tous les élèves pour participer à l'incroyable concours de jeune talent. Ou pas !
Les poupées en passe de détrôner Barbie en termes de popularité sont de retour ! Et la DS n'est une fois de plus pas épargnée par la déferlante. Cette fois-ci, le jeu accompagne le film éponyme, au scénario digne d'une série B pour une jeunesse décérébrée. Le quatuor va devoir se faire apprécier des élèves du bahut afin de tordre une bonne fois pour toutes le cou aux intolérables clichés. Les nerds ne pensent qu'à leur ordinateur et Star Wars, les gothiques sont complexés etc... Cela pourrait prêter à sourire, mais quand on sait que ce sont aux ersatz de Paris Hilton et leurs valeurs superficielles (shopping, fashion et super-amitié-qui-déchire) qu'appartient la lourde tâche de redresser la barre, on a peur, très peur. Une peur justifiée dès les premières minutes de jeu.
Graphiquement, le jeu tente d'imposer un moteur 3D qui, à chaque fin de zone, fait la part belle aux images fixes façon décor de cinéma. C'est moche et ce n'est qu'un début. Les laborieux déplacements des personnages nous inspirent une véritable descente aux enfers. Les changements de sens des caméras nous plongent à chaque fois dans l'expectative et la plus part du temps il faut s'y reprendre à deux fois pour se rendre dans la direction souhaitée. Côté gameplay, la réussite de la mission passe par l'exploration des trois lieux à disposition (lycée, centre commercial et forêt), pour y trouver les élèves et les rallier à votre cause à grands coups de cadeaux sous forme de boissons gazéifiées. Un intérêt digne de la réalisation désastreuse. Quand la nuit tombe, les Bratz se couchent dans leur loft et font des cauchemars. Votre cauchemar à vous, c'est de les jouer aussi pendant ces moments là où, transformées en super héroïnes, elles doivent utiliser leurs super pouvoirs pour transformer les autres élèves devenus zombis. L'action se déroule sur la place centrale du centre commercial, l'occasion de pester un peu plus contre une maniabilité déplorable.
Et pourtant, réduire Bratz : The Movie à sa quête principale ne serait pas lui rendre justice. Il ne faut pas oublier ses mini-jeux de mémoire pour concevoir des gâteaux à la pâtisserie du coin, ou encore une version de Danse Danse Revolution dont la difficulté première est de faire abstraction du rythme pour reproduire les pas correctement, un comble ! Heureusement, pour sauver les meubles, un plagiat de Nintendogs est aussi de la partie. Choix de l'animal, de sa garde-robe, acquisition de jouets et dressage sommaire, c'est presque dommage que cette option ne soit pas mise plus en avant tant son intérêt surclasse le reste de cette production. A l'heure du bilan, qu'on soit fan ou non des poupées Bratz, on ne pourra que trouver l'univers dépeint dans cette cartouche pour le moins réducteur. Côté réalisation, c'est à ce point catastrophique, qu'on est en droit de se demander si ce titre ne marquerait pas le retour sur le devant de la scène des jeux à licence bâclée...
- Graphismes5/20
Les poupées sont plutôt jolies mais les décors dans lesquels ces dernières évoluent nous laissent sans voix. Ajoutez à cela des étudiants qui se clonent les uns les autres en fonction de leur clan et vous comprendrez aisément ce qui nous a vite donné mal à la tête.
- Jouabilité4/20
Les déplacements sont brouillons et le menu d'action n'apparait (avec une lenteur folle) que lorsque votre personnage est immobile. On n'est pas gâté de ce côté la non plus.
- Durée de vie8/20
Le temps de faire un brin de causette avec les étudiants, une ou deux séances de shopping avec essayage entre copines et d'apprendre un tour à votre cabot et vous passerez à autre chose.
- Bande son2/20
Le thème principal du jeu est un sample composé de 2 ou 3 riffs de guitare qui se répète indéfiniment. On en vient presque à apprécier que parfois le jeu ne plante et coupe le son de lui-même.
- Scénario5/20
On se plaint assez souvent des intrigues où l'on doit pour la Xème fois sauver une princesse, mais pour être honnête, on préfère ça à la destinée de midinettes écervelées dont le seul but dans la vie est de se faire remarquer en se déhanchant dans les couloirs du lycée.
Quel que soit son âge, son sexe ou son degré d'intimité avec le sujet traité, chacun d'entre vous est à même d'apprécier un bon jeu vidéo. Dans le cas de Bratz : The Movie, force est de constater que le résultat est loin d'être satisfaisant et ne fera pas date dans l'histoire des loisirs interactifs. Une mention spéciale cependant pour les dialogues les plus ridicules que nous ayons pu voir dans un jeu vidéo depuis belle lurette !