Vous avez toujours rêvé de devenir vétérinaire, d'être la Diane Fossey de la faune australienne ? Deep Silver a pensé à vous en éditant ce titre qui vous place dans la peau d'une jeune demoiselle passionnée par toutes ces petites bêtes de l'hémisphère sud. Aurez-vous les compétences et la patience requises pour faire prospérer votre clinique ?
Le rêve de plus de 30% des enfants va enfin devenir réalité ! Pour endosser le rôle d'un vétérinaire afin de choyer les animaux sans avoir à assumer de longues études, glissez simplement cette cartouche dans votre DS. Revers de la médaille, si vous êtes un garçon tout du moins, vous ne pourrez choisir votre personnage. Tout le monde hérite de la jolie blonde, comme s'il n'y avait que ces dernières qui faisaient de bons vétérinaires. Réflexion faite, dans Trauma Center on joue bien un jeune chirurgien. Nous dirons donc que le jeu vidéo se pare d'une mission d'équité d'actualité. Ceci étant dit, lançons nous dans la grande aventure. Le jeu se déroule à la manière d'un opus des Sims. On trimbale son personnage en vue 3D isométrique du bureau où l'on peut commander des fournitures via l'ordinateur, au jardin pour surveiller ses patients, jusqu'à la chambre, pour prendre un repos bien mérité en fin de journée. A l'instar du simulateur de vie signé Electronic Arts, il faudra prendre soin de la vétérinaire autant que des animaux. Quelques détours par le frigo et le lit devraient suffire. Pour les animaux en revanche, c'est une autre paire de manche...
Avant de pouvoir prétendre à exercer votre activité, il va vous falloir potasser quelques ouvrages sur les divers mammifères du coin. Heureusement, ces derniers sont disponibles dans le magasin auquel vous avez accès via Internet (virtuellement bien sûr, le jeu ne propose aucune option Wi-Fi). Quelques achats de fournitures et d'enclos plus tard, vos premiers patients déboulent en petite forme. A l'aide des instruments (loupe, gants, thermomètre, seringue pour la prise de sang...), il faut déterminer de quel mal souffrent ces derniers. Une fois le maximum d'informations en votre possession, formulez votre diagnostic et récupérez la paye dûment gagnée. Premier regret, une fois les symptômes mis à jour, l'animal repart aussitôt ou reste quelques jours en convalescence dans votre clinique sans que vous n'ayez à pratiquer de soins plus avancés façon Trauma Center. Les seules démarches qui s'ensuivent sont donc limitées aux habituelles interactions introduites par Nintendogs à savoir nettoyage de leur lieu de vie, caresses, nourriture et jeux de balles.
Le jeu suit une progression par palier. Au départ il n'est question que d'un petit koala, mais bien vite vous-vous retrouvez avec une bonne demi-douzaine de pensionnaires de races diverses sur les bras (ornithorynques, kangourous, wombats, lions de mer ou encore dauphins). Affairé à vos tâches quotidiennes, vous aurez à cœur de continuer à étendre votre domaine, acquérir du matériel plus évolué, le tout en gérant le flux continuel et aléatoire des animaux souffrants apportés par le garde chasse. Niveau modes de jeu, la cartouche propose un mode libre et un mode scénarisé. Pour schématiser, dans le mode scénario on vous place dans un contexte défini à l'avance avec des objectifs à accomplir (soigner deux koalas, obtenir un diplôme ). Ce mode n'est pas sans évoquer les challenges de Sim City où, dans la peau du maire d'une ville, il fallait gérer au mieux les divers crises (pannes d'électricité, tornades...). Malheureusement, les situations ne sont pas si différentes de celles que vous rencontrez en mode libre. Malgré ses défauts et son manque de profondeur, Sos Animaux : Mission en Australie jouit d'un capital sympathie convenable et réjouira les plus jeunes d'entre vous par son aspect léché et des informations sur la faune locale assez intéressantes.
- Graphismes13/20
Le jeu jongle avec plusieurs modes d'affichages et ne s'en sort pas trop mal. Aucune innovation, mais chacun d'entre eux est employé à bon escient.
- Jouabilité13/20
Tout est jouable au stylet, et qu'il s'agisse de pointer des parties du corps des animaux pendant l'examen ou lors des autres tâches quotidiennes, le jeu répond correctement aux sollicitations.
- Durée de vie8/20
Le développement complet de votre clinique pour animaux ne vous occupera pas plus de quelques jours. Pour une durée de vie plus conséquente Sos Animaux aurait dû nous permettre de pratiquer des opérations simples sur les bestioles (pansements...).
- Bande son16/20
Suffisamment rares pour être remarquées, les musiques qui nous accompagnent pendant le jeu sont dans le ton ! A la fois zenifiantes comme les musiques de yoga, agrémentées de quelques sonorités typiques de l'hémisphère sud, c'est un petit dépaysement bienvenu !
- Scénario/
Croisez les Sims avec Nintendogs et Trauma Center et vous obtiendrez Sos Animaux : Mission en Australie. Mignon à souhait, répétitif en diable mais ô combien réconfortant lorsque l'on arrive à faire en sorte que notre petite affaire tourne bien et que les animaux sont au top de leur forme. Ce jeu de gestion sans prétention nous laisse cependant un goût d'inachevé. Avec un peu plus de profondeur il aurait pu permettre aux néophytes de la gestion d'aborder ce genre particulier d'ordinaire trop hermétique.