Le moins que l'on puisse dire, c'est que Hana Deka Club joue la carte de la surenchère. Le casting se compose de dix-huit animaux, du poussin au lapin en passant par le hamster, le Golden Retriever ou encore le tamia (sorte de petit écureuil). Mais avant de pouvoir câliner toutes ces adorables petites boules de poils, il va falloir se plier à quelques volontés scénaristiques. Parce que oui, Hana Deka Club a un scénario ! Vous jouez le neveu d'un fermier pour le moins déprimé. Ce dernier et sa charmante fille ont en effet un problème de taille. Les animaux du coin sont super sauvages et votre oncle et sa petite protégée éprouvent toutes les difficultés du monde à les approcher suffisamment pour faire de chouettes photos. C'est là que vous intervenez. Dans un premier temps il va falloir vous faire apprécier du chiot familial. Une caresse par-ci, un toilettage par là, une promenade ou un repas plus tard, le toutou appelle un de ses camarades et il faut recommencer cette phase de séduction. Pour chaque animal un tant soit peu apprivoisé, un nouveau fera son apparition dans les environs.

Mais le déblocage des dix-huit compagnons à quatre pattes n'est qu'une étape sur la route qui mène à votre but. Chaque animal possède une jauge de coeurs qui symbolise l'affection qu'il a pour vous. Il va donc falloir jouer de tous les atouts en votre possession pour la faire grimper au maximum afin de déverrouiller des mini-jeux, mais aussi de superbes photos. Et c'est reparti pour un tour de brossage, de câlinage et de sessions de jeux où vous agiterez frénétiquement un accessoire devant le museau de l'animal. Pas toujours très disposés à se faire chouchouter, les bougres vous feront sentir s'ils sont ou non désireux de faire un bon gueuleton ou une promenade digestive. Bref, vous comprendrez vite que pour ces animaux, du maître et d'eux, le maître c'est eux. Malgré une diversité bienvenue en termes de bestioles, il est dommage que tous se comportent un peu de la même manière. On regrette aussi la sectorisation obligatoire qui empêche chaque animal de rendre visite à un autre. Pour finir, sachez que si les sympathiques photos (18 à débloquer par race) constituent à elles seules une raison suffisante de poursuivre le jeu au-delà de la découverte, il n'en va pas de même pour les mini-jeux. De la parodie de Simon au piano qui fait penser à un jeu d'éveil pour les enfants en bas âge au défi "j'habille mon chiot avec des vêtements ridicules", la qualité n'est pas franchement au rendez-vous. On aurait bien volontiers échangé ces distractions mineures pour une profondeur de jeu plus prononcée. Quelques concours de beauté ou de dressage auraient été les bienvenus par exemple.