Dans la famille des simulations en tout genre, je voudrais celle du refuge animalier ! Décidément, la portable de Nintendo se fait vraiment le héraut des jeux de gestion de boules de poils. Après Nintendogs et ses diverses déclinaisons, Dogz, Catz puis Alexandra Ledermann voici venu le temps de Léa Passion Vétérinaire. Avant de lire ce test, je vous recommande donc d'enfiler vos bottes, d'attraper vos sacs de grains, vos brosses et votre cravache puis de suivre le guide.
Le grand-oncle de Léa vient d'expirer dans d'atroces souffrances. Mais comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, le pauvre homme a décidé de léguer son bien le plus précieux, un refuge animalier, à la personne la plus à même de s'en occuper, j'ai nommé Léa. Jeune et jolie, la douce Léa est passionnée par les animaux et va donc se lancer à corps perdu dans l'entretien et le développement du site. Attention cependant car le titre du jeu peut être prétexte à confusion. En effet, Léa n'est pas à proprement parler une vétérinaire. Elle ne sera pas amenée à soigner elle-même les petits bobos de ses compagnons temporaires, mais elle devra seulement en prendre soin.
Le jeu propose six scénarios différents dans lesquels vous devrez vous occuper avec dévotion et régularité de plusieurs types d'animaux. Ainsi, seront progressivement présentés à vous des apaisantes tortues, des remuants et libidineux lapins, des bruyantes perruches, des chats ronronnants, des chiens énergiques et enfin des canassons bondissants. Toutes ces espèces passeront en nombre entre vos doigts experts, et si le premier scénario se limitera aux tortues et aux lapins, le dernier vous mettra aux prises avec les six catégories en même temps. Comme vous vous occupez d'un refuge, c'est en fait les maîtres qui vous solliciteront et vous demanderont de prendre soin de leur trésor chéri pendant des durées variables. Afin d'y parvenir, vous disposerez d'un budget qu'il vous faudra gérer intelligemment. Ainsi, pour chaque animal, il sera nécessaire d'acheter de la nourriture, des jouets, des extensions pour les enclos ainsi que quelques articles pour améliorer l'ordinaire. Tout cela en veillant à garder votre refuge sur les rails. Si vous vous retrouvez vous aussi sur la paille, la banque vous donnera quelque temps pour régulariser votre situation, mais elle ne vous fera pas crédit.
Mais rester derrière un bureau en bon gratte-papier ne suffira pas, loin de là. Il vous faudra mettre la main à la papatte pour nourrir les animaux, nettoyer les déjections qui jonchent leur enclos, jouer avec eux et bien sûr les caresser. Quand un propriétaire vous laisse son bébé, il vous informera de ses habitudes et préférences. Il vous faudra donc une bonne mémoire pour se souvenir que la boule de poils numéro 4, lapine de son état et répondant au doux nom de Curly, raffole des cornichons. De quoi vous donner envie de plonger quelques présentateurs télé dans la fosse aux lapins. Chaque catégorie possède ses propres besoins, et si les tortues ne sont pas très contraignantes, il vous faudra en revanche promener les chiens et monter les chevaux. Plusieurs jauges servent à exposer l'état de chaque pensionnaire. D'un simple coup d'oeil, vous pourrez évaluer le bien-être de vos petits protégés et savoir par exemple, s'ils ont assez à manger ou s'ils se sentent seuls. L'objectif sera de rendre les animaux à leurs propriétaires dans les meilleures conditions possibles. D'ailleurs, certains pensionnaires arriveront dans un état de délabrement avancé, à vous de les requinquer en partant de presque rien. On se demande vraiment ce que certains propriétaires infligent à leur bestiole avant de vous la confier. Ainsi donc, si vous réalisez vos tâches quotidiennes, vous aurez la joie de voir les jauges revenir à un état idéal. Si par contre, vous délaissez les animaux, ils tomberont malades et un véto viendra automatiquement vous rendre visite. A croire que les bestiaux disposent d'un système d'alarme particulièrement performant. Au bout de trois visites, la SPA et Brigitte Bardot viendront fermer votre refuge. Les adeptes de Dungeon Keeper seront donc déçus d'apprendre qu'il est impossible de martyriser ses ouailles. Notez également la présence d'un mini-jeu de sauts d'obstacles qui sent un peu la cage mal entretenue et qui ne vous retiendra pas longtemps.
Finalement, le jeu est assez complet mais évolue à un rythme très très très lent, et toutes les tâches quotidiennes deviendront vite répétitives. Les premiers scénarios sont finalement les plus inintéressants puisque vous ne devrez vous occuper que d'une ou deux espèces à la fois. Les petits passionnés d'animaux finiront sans doute par se prendre au jeu. La réalisation est quant à elle soignée et des plus agréables. Les animaux sont tous mignons et feront craquer les plus jeunes sans la moindre difficulté. La musique est entraînante pour un temps, mais deviendra répétitive à l'usage, tout comme le reste du soft d'ailleurs.
- Graphismes14/20
La réalisation est soignée et évoluer dans le refuge est assez apaisant. Tous les animaux sont assez bien modélisés et les petites scènes pendant lesquelles vous interagissez avec eux sont correctement animées.
- Jouabilité12/20
Le jeu est très jouable et les divers menus sont très clairs et bien pensés. Mais le fait est que le jeu est extrêmement répétitif et les possibilités d'interactions avec les animaux limitées.
- Durée de vie7/20
Avec 6 scénarios plutôt longs, la durée de vie du soft est honorable. Le titre est assez rebutant au départ et se pare d'une répétitivité que l'ajout des différentes espèces ne parviendra jamais à dissiper.
- Bande son7/20
L'unique musique qu'on retrouve sur toute la longueur du jeu vous donnera la migraine rapidement. Les bruitages sont convenables
- Scénario/
Léa Passion Vétérinaire est un petit jeu sympathique mais qui montre vite ses limites. Amusant quelques minutes, son aspect répétitif fera fuir le joueur lambda et ne retiendra que les plus acharnés ou les futurs vétérinaires.