Contrairement à la plupart des softs PC destinés aux 6-7 ans, Kookabonga n'a rien du logiciel éducatif. Ici, la priorité est bel et bien le jeu dans tout ce que ce terme comporte de ludique, c'est pourquoi les joueurs vont se retrouver en face d'un pot-pourri de mini-jeux extrêmement simples d'accès. Quant à savoir si ces derniers sont réellement aussi fun que nous l'annonce le développeur, je vous donnerai mon opinion à la fin du test, histoire de préserver un suspense qui s'annonce déjà insoutenable.

L'histoire est celle de quatre primates dégénérés qui se retrouvent subitement avec une responsabilité colossale sur les bras : sauver l'arbre millénaire pour assurer la survie de leur jungle natale. Pour ce faire, nos quatre singes devront surmonter les dangers de la nature pour mettre la main sur des graines de vie, et tout ça sans se laisser distraire par leur manque de sérieux et leur propension à la bêtise. Afin de mettre un peu d'ordre dans cette équipe, les quatre singes velus seront coachés par un toucan assez pénible, pour peu qu'il ait le malheur d'ouvrir le bec. Cette histoire aurait pu donner lieu à un jeu de plates-formes classique dans de vastes environnements en 3D bourrés d'ennemis et de bonus cachés. Au lieu de cela, les développeurs ont préféré aller au plus simple en optant pour un concept de mini-jeux dont vous ferez le tour en une petite heure et sans la moindre difficulté.

En plus d'être très court, Kookabonga n'hésite pas à faire intervenir plusieurs fois un même type d'épreuves au cours du jeu. Plus précisément, chacun des huit portails auxquels vous aurez accès se divise en deux ou trois mini-jeux que je vais vous présenter tout de suite. Sachez simplement qu'il suffit de les compléter pour accéder au portail suivant et engranger des points qui débloqueront quelques défis en temps limité. L'un des jeux les plus simples et les plus inutiles est une épreuve musicale qui consiste à valider des flèches avec les touches de direction suivant le principe bien connu d'un jeu de danse. La simplicité de la chose ne permet en aucun cas de s'y attarder plus de deux minutes.

On trouve également quelques épreuves de courses à bord d'un chariot, où vous devrez mettre à contribution les talents de chaque personnage pour ne pas vous faire dépasser par vos concurrents. Le fait de devoir alterner rapidement entre les quatre singes intervient également dans d'autres épreuves, comme lorsque vous devez assommer des ennemis avant de les jeter dans le vide, ou récupérer un maximum de bonus dont la couleur correspond à un personnage précis. Plus jouable qu'on pourrait le croire, le vol plané est l'un des rares défis intéressants du titre, puisqu'on peut contrôler de manière assez précise son personnage dans les airs.

A l'inverse, les phases d'assaut de forteresse ne font que mettre en relief les problèmes de jouabilité. On peut tout de même préciser qu'entre chaque défi il est possible d'interagir avec certains éléments du décor pour déclencher des gags qui auront bien du mal à vous faire hurler de rire. Avec cette courte présentation, je me rends compte qu'on a déjà fait le tour de Kookabonga, et j'espère que vous aurez compris que son contenu ne justifie pas la trentaine d'euros que vous aurez à débourser pour vous le procurer. Le fait de pouvoir également y jouer à quatre n'y changera pas grand-chose, d'autant plus qu'il vous faudrait être passé maître dans l'art de la persuasion pour convaincre qui que ce soit d'y jouer avec vous.