City Life est ce que l'on appelle communément un city builder, c'est-à-dire un jeu où l'on doit construire sa propre ville en traçant les routes, en plaçant les immeubles, les industries, les services divers et variés (police, pompiers, hôpitaux, transports publics...). Le jeu de Monte Cristo fait cependant preuve d'originalité en développant un aspect jusque-là très peu abordé dans les jeux du genre : l'aspect social.
Tout d'abord, il faut préciser que la version du jeu que nous avons pu essayer ne comportait qu'une petite partie du contenu qui sera implémenté dans la version finale et qu'il est donc difficile de dire à quoi ressemblera vraiment City Life à sa sortie. Néanmoins, d'après ce que nous avons pu voir, c'est prometteur. Déjà, il faut savoir que si City Life se pose en concurrent direct de la série des Sim City, il prend une orientation un peu différente en innovant sur un point : le côté social. Ainsi, tous les citoyens ne sont pas égaux. Tout le monde n'a pas la capacité de travailler dans n'importe quel secteur d'activité et n'a pas les mêmes besoins. C'est ainsi que six grandes classes socioprofessionnelles sont représentées dans le jeu : les démunis (les plus pauvres), les cols bleus (ouvriers, employés), les alters (artistes aux revenus modestes friands d'activités culturelles), les cols blancs (cadres, ingénieurs), les bobos (intellectuels), et enfin l'élite, population la plus riche mais aussi la plus exigeante.
En quoi ces différentes communautés influent sur le gameplay ? Eh bien tout simplement parce que selon ce que vous construisez dans votre ville, les habitants qui s'y installent changent. Comme tous n'ont pas le même pouvoir d'achat, les impôts que vous prélèverez s'en ressentiront. Précisons cependant qu'il est inutile de tenter de n'avoir que des gens de l'élite pour se faire un maximum d'argent car toutes les catégories de population sont utiles pour faire tourner votre ville. En effet, l'élite est incapable de faire marcher les éléments indispensables au bon fonctionnement de votre cité comme les usines de traitement des déchets ou les petits commerces. C'est vraiment très bien vu car cela permet de se rendre compte que le marché de l'emploi ne fonctionne pas de manière mécanique : il peut y avoir du chômage alors que vos industries manquent de main-d'oeuvre. Pour éviter cela, il est essentiel de diviser votre cité en quartiers en définissant bien les activités que vous voulez implanter. Pas question de créer une distillerie en plein district bourgeois si vous ne voulez pas vous trouver à court de main-d'oeuvre pour votre bâtiment tout neuf.
Cette séparation en quartiers est aussi utile pour assouvir au mieux les besoins de chaque type de population. En effet, vous ne distrairez pas les cols bleus de la même façon que les cols blancs et il faut donc bâtir des structures différentes : restaurants, salles de spectacles... Tout cela se fait très simplement grâce à un code couleur. On sait d'emblée à quel type de public s'adresse tel ou tel bâtiment. Pratique ! Si vous ne suivez pas ces conseils et que vous tentez de mélanger des gens qui ne se supportent pas (l'élite avec les démunis par exemple), vous risquez de vous trouver avec quelques problèmes sur les bras : émeutes, quartiers incendiés... Bref, il faut prendre les aspirations de chacun au sérieux pour avoir une ville qui évolue en bonne harmonie. Ce qui est très appréciable aussi c'est que le jeu contient plusieurs environnements différents : tropical, montagneux, désertique... Bâtir une ville sur un archipel de petites îles c'est s'exposer à des contraintes différentes que celles que vous affronterez si vous vous retrouvez en zone de montagne. La version finale du jeu contiendra même un éditeur de cartes pour vous permettre de laisser libre cours à votre imagination. Au final, voilà un titre qui, même s'il comporte moins de bâtiments qu'un Sim City 4, s'avère être prometteur grâce à son traitement original de la population.