La DS aurait-elle, elle aussi, besoin de vitesse ? Après un arrêt sur toutes les consoles possibles et inimaginables, Need For Speed Underground 2 trouve le temps de s'arrêter sur le double-écrans de la portable made in Nintendo, traînant derrière lui spoilers, vinyles, néons et jantes indispensables à tout adepte du tuning qui se respecte.
Même si ses performances sur GBA n'étaient pas si glorieuses que ça, Need For Speed Underground 2 ne pouvait décemment pas faire l'impasse sur la DS. Alors que donne le fameux jeu de course dans sa nouvelle configuration ? On va déjà clarifier un point, le résultat est bien meilleure que sur GBA grâce notamment à une réalisation technique bien supérieure. NFSU2 est effectivement bien joli ici. La 3D passe bien, et parvient à rester lisible quelque soit le circuit, ce qui est, soulignons-le, une certaine gageure compte tenu du type d'environnements traversés. Il s'agit en effet de concourir en milieu urbain, et toujours de nuit. Dans cette configuration, on aurait pu craindre le pire, mais on évite la bouilli de pixel. A l'inverse, on obtient des parcours net et lisibles dévalés par des voitures de toutes sortes. Aussi bien des Golf GTI, que des Mazda RX-8, des Audi TT, des Toyota Supra, des Skyline ou des Nissan 350Z (liste non exhaustive). Leur modélisation, claire et soignée, permet d'admirer un garage regroupant de belles caisses à la carrosserie vierge de toute personnalisation.
Vous connaissez la série, vous savez bien que chaque bolide n'attend que vous pour enfiler spoilers et jantes, et se maquiller de vinyles bien flashies. Les pièces de tuning sont à débloquer dans les courses, en terminant chaque circuit sur la première place du podium. J'y reviendrai. Pour les vinyles, l'écran tactile de la console est mis à contribution, puisque d'un coup de stylet, on peut dessiner ses logos avant de les appliquer sur sa voiture. La finesse n'est cependant pas au rendez-vous et il faut se contenter de dessins assez grossiers et limités en taille. Si l'aspect extérieur occupe une grande place dans le monde du tuning, ce qu'il se passe sous le capot est aussi primordial. Pour bidouiller les performances liées à l'échappement, la transmission, le châssis, le moteur, les roues et le turbo, la méthode consiste à dépenser des points gagnés eux aussi pendant les courses.
Les courses, justement, se répartissent en plusieurs catégories correspondant à autant de modes de jeux. Inutile de s'attarder sur le mode "Fonce !", il s'agit juste d'une formule pour désigner des courses libres. Le seul avantage de ce mode est de pouvoir configurer sa course en choisissant ses règles et son circuit. Le gros morceau de NFSU 2 se trouve juste à côté, derrière le mode underground. Là, il n'est pas question de scénario comme dans les versions 128 bits du jeu, mais de différents défis à réussir. Que ce soit des contres la montre, des courses contre des adversaires ou des drags (longue ligne droite où seul le passage de vitesse importe), le but et de franchir chaque épreuve. Puisque c'est ici que vous gagnerez vos points de customisation et vos pièces de tuning, il s'agit donc du passage obligatoire pour arriver à débloquer les 18 voitures du garage.
La création de vinyle au stylet n'est pas le seul atout de la version DS. On a aussi droit à quelques mini-jeux y faisant appel, dont un petit challenge qui vise à garder le moteur à bonne température à mesure que la vitesse augmente. En fonction de ce qui se passe, on monte ou on descend le levier de vitesse à l'aide du stylet. Ca ne va pas forcément chercher très loin, mais ça a le mérite d'être là. S'il faut comparer NFSU 2 à ses petits camarades sur la même console, le titre d'Electronic Arts se situe au niveau d'Asphalt : Urban GT. Si ce dernier possède une conduite un peu plus nerveuse, NFSU 2 a pour lui une meilleure réalisation et une marge de progression plus importante, d'où un plaisir de jeu un peu plus riche. Bientôt Ridge Racer DS arrivera aussi dans la danse, mais d'après ce qu'on a pu voir, il y a un peu de souci à se faire, mieux vaut donc attendre de voir le test pour choisir en toute connaissance de cause.
- Graphismes16/20
La modélisation des caisses est précise, et respecte les courbes de 18 voitures sous licences. L'animation, fluide tout au long de la course, permet de donner un effet de vitesse assez convaincant.
- Jouabilité13/20
Bien que le jeu à la croix ne soit pas forcément idéal pour la précision de la conduite, on fini par prendre le coup de pouce pour suivre les trajectoire idéales. L'aspect tuning, au centre du jeu, motive pour réussir chaque course.
- Durée de vie14/20
Le jeu impose une marge de progression assez importante en nous faisant conduire des voitures de plus en plus puissantes. Du coup, on ne s'ennuie pas même si le nombre de parcours n'est pas particulièrement élevé.
- Bande son12/20
Même en aimant le style rap rnb, la qualité des musiques est assez décevante. Les sons utilisés rendent moyennement, même au casque.
- Scénario/
Bien plus convaincante que l'édition GBA, cette version DS de Need For Speed Underground 2 nous offre un bon jeu de course. La partie tuning est bien présente, mais elle n'est pas aussi envahissante que sur PS2, par exemple. De quoi permettre à tout un chacun de profiter du jeu, même ceux qui ne se passionnent pas particulièrement pour les bidouilles de moteurs et de carrosseries.