Omar Sharif a les courses, THQ a le catch, à chacun son dada et les chevaux sont bien gardés. Tojours prêt donc à exploiter les 3 lettres magiques "WWE", l'éditeur n'hésite pas à sortir des titres à la pelle, partout où il peut en caser, et même sur N-Gage.
Du catch, sur N-Gage... ça c'est le genre de chose qui vous glace le dos. N'allez pas croire que je sois primairement opposé au catch par nature hein, je suis super ouvert comme garçon, y en a des bien des jeux de catch, mais bon, en règle générale ils ont tendance à tirer sur le ridicule. Alors forcément quand le jeu arrive sur N-Gage en plus... Le duo n'est pas des plus prometteurs. Et en effet, WWE Aftershock est loin d'être une réussite. En premier lieu, son contenu n'est pas exceptionnellement riche avec une douzaine de protagonistes en string fluo et une petite poignée d'arènes. Les modes de jeu sont en tout cas un peu plus nombreux, un peu de King Of The Ring, un poil de Survie et de Tag Team, sans oublier les matches simples et leurs quelques variantes. Il va de soit qu'un mode multijoueur et un accès au N-Gage Arena est possible.
Limité dans le contenu, WWE Aftershock l'est également dans son gameplay. La quantité de coups est maigre, de même que les diverses chopes mais le point le plus horripilant de tout cela reste sans conteste la lenteur et la mollesse flasque et visqueuse de ces combats. Vous voyez les pubs pour l'ADSL ? Vous savez "besoin de vitesse ?". Ben c'est pareil et c'est super lourd. Surtout quand on ajoute que cette lenteur se conjugue à la raideur cadavérique des animations qui donnent aux catcheurs la souplesse d'un octogénaire souffrant d'arthrite (si vos ne voyez pas de quoi je parle, regardez un Derrick). Le résultat, c'est que dès le premier combat, on se met à bâiller à s'en décrocher la mâchoire et qu'au second, on peste de rage en se demandant si on a une chance de traverser le ring avant l'heure de la pause café (ce fut juste d'ailleurs).
Qu'est-ce qui sauvera WWE Atershock et me permettra d'oser espérer dépasser les 2000 caractères ? Le fait que THQ ait tout de même pensé à intégrer l'entrée sur scène des combattants, mise en musique avec des thèmes qui profitent d'une qualité sonore très convenable ? Mouais, un peu léger quand même ça. L'IA ? Ca on verra quand il y en aura une. La qualité graphique alors ? Non, pas vraiment, considérant les animations et les modèles de personnages bien pixéllisés, ce n'est toujours pas comme ça que l'on va sauver le titre du naufrage. Alors laissons-le couler, avec son capitaine si possible. Ben voilà, j'ai fait plus de 2000 caractères, chuis trop fort moi.
- Graphismes11/20
Animations saccadées et molles du genou, polygones anguleux, WWE Aftershock n'est pas ce qu'on fait de pire mais il est loin d'être un régal pour les yeux.
- Jouabilité8/20
Pour résumer, c'est mou, pauvre et les commandes sont désagréablement hachées. Quoi que l'on fasse, on finit par s'ennuyer. C'est que l'air de rien, filer à la chaîne des coups de poings dans la tronche d'un type en string qui bouge à peine, ben c'est pas si drôle que ça finalement.
- Durée de vie10/20
Le contenu est à peine dans la moyenne mais le mode multijoueur offre une plus-value qui fait toujours mouche. Malheureusement vu le peu d'intérêt du gameplay, on aimera autant regarder un thriller psychologique inuit sous-titré en danois sur une chaîne culturelle norvégienne. Et on ne zappe pas.
- Bande son14/20
Le seul domaine dans lequel le titre parvient à s'en sortir. Les musiques sont de bonne qualité et on retrouve des thèmes variés sur les présentations. Un bémol pour les effets pendant les combats qui sont pour leur part carrément cheap.
- Scénario/
WWE Aftershock répond aux critères d'un grand nombre de jeux de catch, souvent bâclés et laissant la place aux rares exceptions de qualité. Il n'est pas beau, il est mou et creux comme un estomac vide. En bref, "à éviter" comme on dit dans le jargon.