Crash et Spyro sont devenus inséparables. Ils font tout ensemble : les courses, le ménage, la cuisine, et même les jeux ! Parallèlement à Crash Bandicoot : Fusion, voici donc Spyro : Fusion.
C'est assez triste de constater comme le marketing a la main mise sur les jeux vidéo. Depuis le succès phénoménal des petits monstres de poche de Nintendo, combien y a-t-il eu de titres jouant sur la dualité ? On ne compte plus les jeux sortis sous deux versions a priori distinctes, mais finalement garnies de la même façon (Megaman Battle Network 4, Bomberman Max...). Pour Fusion, c'est en gros le même topo. Une cartouche avec Crash, une autre avec Spyro, un système d'échange de données entre les deux, et zou, voilà. La recette n'est pas compliquée et permet du coup de sortir deux jeux au lieu d'un seul, sans trop se fouler.
Entre Crash Bandicoot : Fusion et Spyro : Fusion, il n'y a donc guère de différence. La grosse distinction se fait au niveau du héros que l'on va contrôler. Un marsupial, ou un dragon. Puisque les deux personnages ont décidé de s'allier pour déjouer les plans de Cortex et de Rypto, eux aussi unis pour l'occasion, on se retrouve avec strictement le même système de progression entre les deux jeux. Un système qui repose sur une succession de petits niveaux éparpillés dans 4 grands mondes. L'entrée de chaque niveau est marquée par un portail et il faut payer quelques rubis pour pouvoir s'y faufiler. L'accès au monde suivant ne peut se faire qu'à condition d'avoir terminé assez de niveaux. Bref, du classique de chez classique.
Les niveaux peuvent s'apparenter à des mini-jeux de par leur taille relativement faible. Au fil du jeu, on retrouve plusieurs fois le même genre de niveaux, et comble de la fainéantise, certains sont mêmes identiques à ceux de Crash Bandicoot : Fusion ! Contrairement à Crash qui lorgne plutôt du côté de la plate-forme, Spyro fait un peu plus dans le shoot em up. Que ce soit dans un tank, un robot, ou simplement à tir d'ailes, le dragon passe le plus clair de son temps à tirer sur les ennemis. Du coup, les niveaux semblent encore moins variés que ceux de son homologue marsupial et on se lasse un peu plus rapidement de la cartouche.
On retrouve bien entendu le système de cartes à acheter ou à trouver qui permettent ensuite de débloquer des codes de triche ou des nouveaux modes de jeu multijoueurs. Les cartes peuvent être échangées via le câble Link avec celles de Crash Bandicoot : Fusion. Quand je vous disais que ce procédé était à la mode... Les modes multijoueurs justement sont similaires à ceux de Crash. Ils restent donc amusants, mais ne vous retiendront pas scotché au petit écran de la GBA trop longtemps. Pas plus que le jeu en solo d'ailleurs. D'une facilité déconcertante, il se termine en moins de deux petites heures. Le prix de la cartouche prend de suite une autre dimension, non ?
Côté réalisation, c'est plutôt brillant. Comme souvent avec Spyro, les graphismes sont réussis. Le jeu nous fait renouer avec le style très coloré de la série. On y retrouve à la fois des univers et des personnages issus de Spyro que de Crash. Le mélange passe vraiment bien. Il faut dire aussi que les deux séries ne sont pas si éloignées que cela puisqu'elles sont issues de studios travaillant main dans la main. Au final, c'est bien la durée de vie qui handicape le titre. Quitte à associer les deux héros, pourquoi ne pas être allé jusqu'au bout en les réunissant en une seule et même cartouche. La durée de vie aurait doublé, le prix du jeu diminué et tout le monde aurait été content.
- Graphismes14/20
Mignon tout plein, le monde de Spyro chatoie de mille couleurs bien vives. Les animations reproduisent celles que l'on connaît déjà du petit dragon.
- Jouabilité15/20
Le dragon se montre parfaitement docile et répond bien aux commandes. Dommage que le jeu ne soit pas un peu plus varié.
- Durée de vie8/20
Aussi court que la cartouche mettant en scène Crash. A noter les modes multijoueurs et la collection de cartes pour ceux qui se sentent l'âme de la compléter.
- Bande son14/20
Même si ce n'est pas Copeland derrière la partition, on reconnaît aisément le style Spyro. Des thèmes sans prise de tête pour ne pas s'énerver.
- Scénario/
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Le petit point qui sépare Crash de Spyro se justifie par un manque de variété dans les niveaux. On tourne un peu trop en rond. La faible durée de vie n'arrange rien.