Chez Bugbear Entertainment, on aime la tôle bien froissée, les vitres brisées avec art et les carambolages spectaculaires. La preuve avec Flat Out, un jeu de courses qui déboulera en septembre et qui tentera de se faire une petite place dans le milieu des jeux de courses avec une approche particulière dont nous avons pu avoir un aperçu sur cette pré-version.
Décrit de cette manière, le concept du jeu peut, à juste titre, faire penser à un mix entre Burnout et Destruction Derby, l'accent étant mis sur la dimension spectaculaire des crashes. Pourtant le titre de Bugbear s'en distingue largement en apportant des sensations de jeu réellement différentes et une gestion pointue des dégâts au détriment de la vitesse des courses. Un choix qui pourrait s'avérer payant si le résultat se révélait suffisamment crédible pour que le joueur retienne son souffle. Et au vu de cette version non finalisée du jeu, le soft nous paraît devoir encore bénéficier de quelques améliorations de la part des développeurs.
L'un des éléments que l'on ne peut s'empêcher de remarquer dans Flat Out, c'est la présence de la fonction Ragdoll. Concrètement, si dans une course vous subissez un choc violent, votre pilote va traverser le pare-brise et s'éjecter à plusieurs mètres du véhicules avant de s'aplatir comme une crêpe sur le bitume. On a déjà vu plus intelligent comme concept, mais avec des animations quelque peu désarticulées rappelant incontestablement les fameux Crash Dummies, les développeurs ont cru bon d'apporter une petite touche d'humour à prendre au second degré. Dans le mode Stunt, il s'agit d'ailleurs uniquement de prendre de la vitesse pour éjecter son pilote le plus loin possible. Que l'on trouve l'idée bonne ou d'un goût douteux, le problème n'est pas vraiment là puisque le Ragdoll ne constitue qu'une composante parmi d'autres de Flat Out.
L'élément le plus impressionnant dans le jeu concerne plutôt la gestion des déformations des véhicules. A chaque collision, l'engin subit des dégâts qui sont restitués fidèlement sur la carrosserie et sur les autres éléments de la machine. On dispose même d'une touche pour visualiser l'avant de son véhicule afin de constater les dégâts, et on peut très bien se retrouver avec le moteur à nu. Sachant que les environnements sont hautement destructibles, les obstacles ainsi que les éléments des véhicules partent dans tous les sens et sont entraînés sur la piste sous le regard des pilotes. La gestion des déformations s'avère réaliste et pointue, et l'état du véhicule influe évidemment sur ses performances.
L'autre bon point reste la présence de nombreux raccourcis sur les tracés, mais là encore il ne nous a été donné d'essayer que quelques courses sur les 45 qui seront disponibles dans la version finale. 16 véhicules seront également proposés et il sera possible de les customiser pour améliorer leurs performances dans le garage. On trouvera de plus un mode Carrière, Contre-la-montre, ainsi qu'un mode davantage calqué sur Destruction Derby, plus d'autres bonus qu'on nous promet et un mode 4 joueurs en écran splitté. Autant dire que la version preview qui nous a été proposée n'est pas complètement représentative de ce que sera ce titre au final, puisque bon nombre de caractéristiques devraient être améliorées, que ce soit au niveau de l'IA, des propriétés physiques de chaque véhicule ou de la difficulté. On nous promet que les interruptions dues à l'effet Ragdoll seront écourtées et que le joueur devra davantage assumer son comportement pendant les courses puisqu'il devra payer pour effectuer des réparations. Attendons donc la version finale pour nous prononcer.