Revolution sort à petit prix dans la gamme Titanium de Nobilis qui reprend les jeux "value" d'Activision. Mais même si le titre est vendu à bas prix, cela n'excuse pas tout. Nous allons d'ailleurs voir que c'est encore trop cher vue la qualité plus que moyenne du soft.
Revolution c'est d'abord un scénario tout ce qu'il y a de plus novateur (hum, hum...). Voyez plutôt : après des années d'exploitation des ressources naturelles de la Terre, celles-ci ont fini par s'épuiser. Encore plus grave, la forêt a quasiment disparu et la couche d'ozone s'est amincie comme peau de chagrin. En outre, l'effet de serre a dangereusement progressé sous l'influence d'une pollution galopante. Conséquence de tout cela, l'humanité a dû s'adapter. Les hommes vivent désormais dans de grandes villes où la technologie tient une place importante. Les progrès de la génétique ont permis aux humains de modifier leur corps pour qu'il s'habitue à ces difficiles conditions de vie. L'entreprise qui propose ces modifications génétiques est très puissante et certains disent même que l'humanité n'est plus ce qu'elle était et qu'une nouvelle race est apparue à cause de ces transformations. La résistance à la puissante corporation technologique s'organise.
Le cadre est posé. Vous incarnez Jack Plummer, agent de maintenance qui travaille pour la corporation. Les premières heures de jeu se résument à aller actionner des leviers et des boutons sans que vous ne possédiez la moindre arme, et donc sans tirer le moindre coup de feu. Les missions que vous avez à accomplir ne sont pas claires du tout, alors on avance sans trop se poser de questions. A certains moments, vous changez de niveau ce qui occasionne un temps de chargement, mais rien ne vous indique que vous avez rempli un objectif : vous ne faites qu'avancer de niveau en niveau. Pour ce qui est de l'implication du joueur dans l'histoire, on a déjà vu beaucoup mieux.
Le look de certains niveaux ressemble beaucoup à celui d'Half Life. On voit tout de suite quelles ont été les sources d'inspiration des développeurs. Tout comme dans le jeu de Valve, on fait quelques rencontres et il y a même des dialogues dans Revolution. Mais tout cela est vraiment trop limité pour pouvoir soutenir un scénario que l'on oublie vite une fois dans le jeu. Ne comptez donc pas avoir l'intensité dramatique et le suspense que l'on rencontre dans le grand Half Life. Ici, on s'ennuie plus qu'autre chose en déambulant dans les couloirs à la recherche du bouton qui voudra bien ouvrir la prochaine porte. Et en plus, l'architecture des niveaux est vraiment perfectible. On tourne souvent en rond à la recherche d'une ouverture qui était trop bien planquée.
Et encore, il n'y a pas que contre les niveaux mal conçus que l'on peste. Il y a aussi les quelques phases de plates-formes qui sont vraiment crispantes. Réussir un saut relève souvent de l'exploit tant les commandes répondent mal, ce qui ne manquera pas de vous faire recommencer plusieurs fois le même bond. Je vous garantis qu'après le dixième essai infructueux on a envie de jeter le jeu par la fenêtre et même de le brûler, de l'écraser sous un 38 tonnes, de le mettre au four, de le jeter dans un marais à crocodiles, de... Bon, je crois que vous avez compris : la jouabilité n'est pas du tout à la hauteur. C'est bizarre, mais j'ai comme l'impression que cette difficulté très importante n'est là que pour une chose : augmenter la durée de vie du jeu qui sans cela serait bien trop faible. Les ennemis que vous rencontrerez dans la deuxième partie de vos aventures seront très coriaces pour certains. Pour les trucider, vous disposez de tout un arsenal. Mais là encore rien de très original parmi les armes qui seront mises à votre disposition : fusil à lunette, lance-roquette, grenades... L'intelligence artificielle de vos adversaires se résume à une chose : vous tirer dessus. Ne comptez pas sur eux pour élaborer la moindre stratégie comme vous prendre à revers par exemple. Non, dans Revolution, il n'y a que des gros bourrins. Vous pourrez cependant affronter des personnes en chair et en os grâce au multijoueur qui offre 4 modes de jeu : deathmatch, deathmatch par équipe, capturer le drapeau et ennemi public.
Côté réalisation, cela va du tout juste correct dans certains niveaux extérieurs, au franchement moche dans des couloirs aux textures fades et ternes. Et je ne vous ai pas encore parlé des quelques scènes cinématiques qui parsèment le jeu, et dans lesquelles il est fréquent de voir les mouvements des lèvres s'arrêter avant que la personne ait fini de parler ou au contraire continuer une fois que le dialogue est terminé. Mieux vaut en rire... Bref, ce jeu est à éviter.
- Graphismes9/20
Mouais... Ce n'est pas très convaincant tout ça, les textures sont grossières, mais le pire de tout ce sont les effets de brouillard complètement ratés.
- Jouabilité6/20
La maniabilité lors des phases de plates-formes va en énerver plus d'un car les sauts ne se déclenchent pas au quart de tour, ce qui a pour conséquence de vous faire rater votre bond. Un mot résume la jouabilité de Révolution : imprécise.
- Durée de vie10/20
Le jeu est d'une difficulté qui fera s'arracher les cheveux à la plupart des joueurs. On passe plus de temps à pester contre l'architecture des niveaux et les problèmes lors des phases de saut, qu'à prendre un réel plaisir. Il est donc peu probable que vous vouliez poursuivre l'aventure jusqu'à la fin du titre, sauf si vous avez des tendances masochistes...
- Bande son7/20
Les bruitages sont vraiment très classiques, quant aux musiques elles brillent par leur quasi-absence. Mais ce sont surtout les rares voix en anglais qui frisent le ridicule.
- Scénario4/20
L'humanité a du procéder à des manipulations génétiques pour pouvoir survivre sur une terre ravagée. Et l'Oscar du scénario le plus original est décerné à... Et bien pas à Revolution en tout cas !
Ce jeu se résume à une chose : de grandes promenades dans des couloirs qui se ressemblent tous. On actionne des leviers sans connaître leurs effets, résultat on tourne en rond. Le scénario est sans intérêt, la réalisation est très moyenne et le comble c'est que les commandes ne répondent pas au doigt et à l'oeil. C'est très gênant lors des phases de plates-formes qui deviennent un vrai calvaire. Bref, ce FPS est à oublier.