D'une part on pourra être énervés en se disant que Metal Dungeon ne fait pas dans l'originalité la plus profonde. Ainsi on retrouve dans ce Dungeon RPG l'ambiance futuriste de Phantasy Star et le design des héros renvoie à celui de Starcraft. Loin de moi l'idée qu'un jeu ne se juge que de part sa qualité graphique, c'est d'ailleurs souvent l'inverse surtout pour ce qui est des RPG chez qui un bon scénario et un système de combat bien étudié sont autant de points à prendre en compte. Et bien je vous rassure tout de suite, le scénario de Metal Dungeon est digne d'une production Spelling et le système de combats est soporifique et peu évolué.

Metal Dungeon se pare d'un monde répondant au nom de Alansas. Celui-ci est en proie à des guerres incessantes qui ont pour enjeu la domination du monde (hé ho on ne s'endort pas au fond). C'est ainsi que naîtront les « armes monstres », des créatures bio-mécaniques destinées à être envoyées sur le champ de bataille. De cette émergence d'une nouvelle menace, le royaume de Giamel capturera les « dieux de la magie », des sorciers indispensables à la création des « armes monstres ». Mais voilà, ce qui devait arriver arriva. Les dieux de la magie se rebellèrent et grâce à leur puissance incontrôlable ils prirent possession des installations scientifiques après avoir éliminé tous leurs geôliers. Et c'est ici que vous intervenez après que le gouvernement de Giamel ait lancé un appel au secours. Il incombera alors à votre team de 5 héros d'éliminer tous les monstres tapis dans les 10 niveaux du complexe où se terre également le plus puissant des dieux de la magie.

Le jeu, linéaire au possible est un Dungeon-RPG au même titre que Dark Cloud par exemple. Mais là où ce dernier innovait en y incluant pas mal de nouveautés (le Géorama) ou de quêtes annexes, Metal Dungeon joue la carte de l'austérité à tous les étages (c'est le cas de le dire). Ainsi, après avoir créé vos 5 personnages en choisissant leur sexe, leur couleur de peau et d'armure et leur caste (parmi 5 choix possibles comme Bretteur, Lutteur, Lanceur de sorts...), vous pourrez descendre dans les sous-sols de l'usine. Avant cela vous pourrez passer par la boutique pour acheter ou vendre des objets, faire un tour au laboratoire pour obtenir des contrats incluant un certain nombre de monstres à tuer où une exploration de zone, vous entraîner dans la salle d'entraînement ou bien encore passer à l'embarcadère pour améliorer vos amures, vos statistiques ou vous soigner.

En somme le jeu manque singulièrement de tout. Vous déambulerez dans des donjons vides de toute fioritures, rencontrerez des monstres, ramasserez des objets dans des coffres, remonterez à la surface pour vous soigner et redescendrez pour recommencer les phases Recherche/Combat/Ramassage d'objets. Comme dans tout bon Dungeon RPG vous pouvez voir les ennemis arriver (hormis quand on ouvre certaines portes et qu'on tombe sur une embuscade) et les éviter. Mais vu que le manque d'expérience est un frein à votre progression incluant par là-même une augmentation de la difficulté, vous n'aurez pas trop le choix et devrez combattre. Malheureusement, les combats sont lents, moches et on ne trouve finalement pas beaucoup d'objets sur sa route. Si un membre de votre équipe venait à mourir il serait conservé dans une chambre mortuaire, qu'on trouve à chaque étage.

A mi-chemin entre Phantasy Star et un univers à la Starcraft, Metal Dungeon ne fait pas dans la dentelle avec son esthétique froide, sombre, sans aucune saveur. Les donjons dans lesquels vous évoluez sont à mourir d'ennuis. Le design des monstres n'est pas mieux et seuls quelques-uns valent le détour et encore. Il faut également voir les animations de vos personnages quand ceux-ci se lancent dans la bataille. Les mouvements des personnages sont saccadés et ce alors que la console n'a quasiment rien à afficher, vos compagnons restant statiques et l'environnement lors des affrontements n'étant uniquement constitué de deux murs et d'un fond noir. Que dire sinon que les sorts magiques sont navrants dans leur représentation et que la réalisation graphique dans son ensemble a du être pensée en deux temps trois mouvements.

Etant conscient que je n'aie pas été très gentil avec Metal Dungeon jusqu'à présent, nous allons donc passer au gameplay. Ha oui mais attendez, problème, la jouabilité de ce titre est également à mettre du côté des moins ! Les menus sont fouillis, le tout n'étant pas vraiment bien pensé avec l'incapacité de passer d'un menu à l'autre sans sortir du précédent et le système de combats est ennuyeux et problématique. Dès que vous entrez en mode Combat, vos personnages vont se mettre à effectuer une action automatique. Ainsi si vous voulez que votre magicien attaque en premier, il va falloir très vite assigner un ordre de défense à vos autres personnages pour que ceux-ci s'exécutent. Bref c'est peu engageant et laborieux. De plus il est dommage de constater que votre bretteur, votre magicien ou tout autre héros feront quasiment le même nombre de points de dégâts et que les ennemis que vous aurez en face de vous seront aussi sensibles à un flingue qu'à un sort ou à une épée. Enfin, le système de bataille est tellement infaillible que si un héros meurt avant d'avoir reçu un sort de soin par exemple, le magicien lancera tout de même ledit sort sur le mort plutôt que sur un compagnon mal en point, idiot et frustrant.

Metal Dungeon n'a rien pour lui. Ses graphismes d'un autre âge et son système de combat éculé bourré d'incohérences l'achèvent complètement. Mieux vaut garder nos deniers pour un True Fantasy Live Online.