Nous voici aux côtés de Seth Gecko enfermé à tort dans une prison flottante de très haute sécurité. Un bateau, c'est en effet dans ce lieu confiné que l'action du titre se déroule. Le principe, se frayer un passage au beau milieu d'une avalanche de zombies et autres vampires qui se sont passés le mot pour prendre possession de la prison et en dévorer tous les occupants. Voici donc la trame de cette adaptation très libre d'Une Nuit En Enfer qui ne reprend en rien celle du long métrage. Certains s'en réjouiront, d'autres en revanche ne pourront s'empêcher d'afficher un air déçu. A la première ou à la troisième personne, on évolue donc dans le navire prison pour y effectuer une progression très linéaire. On est de temps à autre accompagné par quelques partenaires et on va de long en large débloquer des portes, accéder à des endroits stratégiques pour reprendre le contrôle du bateau.

C'est donc clairement sous le signe du shoot que se présente Une Nuit En Enfer, seulement, voilà certains titres ont vraiment fait très fort ces derniers temps et il s'avère difficile de ne pas être tenté de faire des comparaisons. Ce qu'il ressort de ce soft c'est donc son aspect assez limité, qu'il s'agisse des quelques mouvements accordés à Seth ou encore du mode de progression. On avance, on tue deux ou trois vampires, puis de temps à autre on tombe sur quelques durs à cuire à qui il faut juste quelques rafales en plus pour en venir à bout. Evidemment, un vampire c'est vicieux alors on sursaute de temps en temps en se faisant frapper dans le dos ou en passant dans un angle mort. L'ensemble est très linéaire et des cinématiques viennent entrecouper les moments d'action pour tenter de légitimer l'errance de notre héros. Le tout manque franchement d'intérêt et la progression s'avère particulièrement ennuyeuse. Bien entendu on collecte des armes, de la vie et autres munitions mais le tout s'avère malheureusement assez fade. Point positif en revanche la gestion des zones d'impact. On tue les monstres plus ou moins vite selon leur proximité avec l'embout du canon et surtout selon l'endroit où l'on tire. Ceux-ci simulent parfois un bon niveau d'I.A en effectuant quelques roulades mais qu'on se rassure, il en faut plus pour déstabiliser le joueur ou même le surprendre.

Côté maniabilité, on n'a pas vraiment de raison de se plaindre si ce n'est au niveau des mouvements qui sont franchement beaucoup trop limités. Un système de visée laser est présent sur la plupart des armes et on rate finalement assez rarement sa cible. Les monstres sont de toute façon assez peu variés et leur réaction tout à fait prévisible, on progresse assez vite et donc sans se poser de question. Impossible de se perdre non plus puisque la voie est toute tracée. La porte est fermée ? alors c'est que ce n'est pas la bonne donc on passe à une suivante. Au niveau des graphismes là encore on ne peut être que déçu. Le jeu rame, saccade et les textures sont globalement assez pauvres. Les impacts n'ont aucune variété et s'inscrivent indifféremment sur n'importe quelle paroi alors que la modélisation des personnages demeure assez grossière.

Pas évident de reconnaître Clooney si ce n'est au niveau de son tatouage. Les effets sonores sont quant à eux assez soignés et le héros ne ménage pas les commentaires, heureusement que sa voix dans la version originale qui nous est parvenue est assez bien rendue. Les musiques de leur côté sont également assez soignées. Au final, Une Nuit En Enfer s'avère un titre assez décevant. Les graphismes et le moteur de The Devil Inside sont clairement dépassés et auront bien du mal à rivaliser avec les derniers titres en date dans cette catégorie même en proposant un pseudo bullet time. L'action est quant à elle monotone et particulièrement linéaire. On ne sursaute que rarement en dépit de l'ambiance glauque régnante tant la plupart des monstres sont prévisibles et dotés d'un faible niveau d'I.A.