Le méchant Crowley reprend du service, et le gentil (enfin, presque) Wallace ne va certainement pas le laisser faire. En suivant la mode des jeux de Survival Horror, Kalisto colle un numéro 2 derrière un nom qui n'était pas forcément resté dans les mémoires. Voyons ce qu'il en ressort...
Si vous êtes attirés par les histoires sombres et torturées, vous allez trouver votre bonheur. Avec un vieux sorcier plus mort que vivant, et un héros dont l'odeur et l'état de délabrement n'inspire pas plus confiance, on peut dire que Kalisto met les petits plats dans les grand pour faire peur. L'histoire se passe un siècle après celle du premier épisode et le monde entier semble avoir sombré dans l'obscurité et l'horreur. A vous donc de défier le sorcier maléfique afin de l'empêcher de mener à bien ses plans machiavéliques. Tout ça dans une ambiance singulière, mais sans aucun doute morbide et glauque à souhait.
De quoi s'agit-il au juste. Et bien c'est un classique Survival Horror avec vue à la troisième personne, flaques de sang et monstres à gogo. Vous pouvez placer votre personnage en mode exploration ou en mode combat (ce qui se fait assez instinctivement, et qui ne change d'ailleurs pas grand chose, si ce n'est l'apparition des barres de vie) et bien sur utiliser tous les mouvements classiques: courir, nager, sauter et mettre des grands coups de hache dans le dos de vote prochain (ok, quand le prochain en question est un zombie, on a une bonne excuse . L'exploration proprement dite est d'ailleurs assez limitée et on est bien loin d'un Tomb Raider avec seulement quelques portes fermées de temps en temps. Côté combat, la maniabilité est honnête, sans plus, et les coups de hache se suivent et se ressemblent trop... Avec une poignée de combos et une Fatalité pour finir vos ennemis, on ne peut pas dire que vous allez crouler sous les choix tactiques. D'accord, on est pas dans Tekken, mais puisque le combat tient une place aussi prépondérante dans le jeu, il aurait au moins pu être vaguement intéressant au lieu de se résumer à du cassage de zombies à la chaîne.
Bref, à part ça, vous pourrez aussi récupérer divers objets qui vous aideront dans votre quête, la plupart du temps en vous aidant à vous débarrasser plus vite de vos adversaires, ou encore courir après les sauvegardes (un peu trop espacées à mon avis, mais c'est aussi une histoire de goût). Les niveaux sont par contre relativement bien construits, mais manquent cruellement de variété et on a l'impression de ne pas avancer dans le jeu tant les décors restent inchangés. Certes cela renforce l'ambiance déjà sinistre du jeu, mais c'est malheureusement au prix d'un gameplay quelque peu sacrifié. Si les graphismes participent eux-aussi à cette ambiance digne d'un bon film d'horreur, ils ont par contre le mérite d'être plutôt réussis (sans être des chef d'oeuvres) mais une fois de plus, le manque de variété handicape quelque peu l'intérêt du jeu (même si c'est voulu). Pour la musique par contre, le choix de Kalisto de faire appel à Rob Zombie s'avère excellent et on se retrouve à trop l'écouter et à ne plus faire attention aux monstres vindicatifs qui s'approchent. Si vous êtes dépressifs, passez votre chemin. Bref, la réalisation est plutôt bonne, dommage que l'intrigue soit trop peu travaillée et surtout qu'elle n'influence aucunement le déroulement trop prévisible du jeu. Si on ajoute à ça le manque de variété de l'ensemble, on obtient un remake un peu moins bon des autres titres du genre.
- Graphismes13/20
Les graphisme sont assez bons, mais manquent beaucoup de variété.
- Jouabilité9/20
Le personnage n'est pas toujours facile à manier, et les angles de caméra ne vous aideront pas.
- Durée de vie10/20
Le jeu est trop vite fini, et surtout trop linéaire.
- Bande son16/20
Les effets sonores sont de bonne qualité et la musique sombre et parfaitement appropriée.
- Scénario10/20
L'histoire est intéressante sur le papier, mais pas du tout intégrée au déroulement du jeu.
Un titre à l'ambiance sinistre qui essaie de jouer sur deux tableaux à la fois (Tomb Raider et Resident Evil), mais qui du coup n'excelle dans aucun des deux genre. Il souffre en outre d'une réalisation beaucoup trop inégale.