Le jeu de stratégie a depuis quelques temps trouvé son rythme de croisière. Tzar suit le mouvement en tentant cependant quelques retouches intéressantes. Eclairage.
L'action se déroule à une période correspondant à ce que les historiens appellent l'Age des sombres, c'est à dire entre l'an 500 et l'an 1000 après Jean-Claude. A l'instar des autre jeux du genre, le joueur doit donc gouverner son royaume, gérer ses ressources et lutter contre les royaumes ennemis en souverain de son empire médiéval. Diplomacie, commerce, veille technologique, démographie… les secteurs fondamentaux de la vie d'une société et d'un royaume sont pris en compte par le jeu : négliger l'un d'entre eux est inpensable et conduit très probablement à la faillite de votre entreprise. Trois civilisations sont présentes dans le monde de Tzar : les civilisations européenne, asiatique et arabe. Chacune possède des bâtiment communs et d'autres propres, avec tout ce qui s'ensuit.
Une fois que le royaume est bien en place, le joueur va se retrouver devant un choix crucial parmi quatre stratégies de développement : la vois de la gloire, la voix de la religion, la voix de la magie, la voix du commerce et de l'artisanat. A partir de là, les perspectives, technologies, types d'unités etc. prennent une direction bien précise. La principale richesse de Tzar repose sur les unités guerrières. En effet, les programmeurs ont voulu apporter la dimension jeu de rôle en permettant à chaque type d'unité d'évoluer, de progresser, d'apprendre de nouvelles compétences : fantassin, archer, cavalier, lancier, ninja, prêtre, mage, espion, tireur à l'arc etc., place est largement faite aux choix tactiques.
Le côté technique du jeu, la réalisation donc, est une partie assez décevante, surtout quand on compare à la référence du genre, Age Of Empires. Ici on est loin de la finesse, du faste du jeu de Microsoft, et au contraire le graphisme, au delà même de leur technique intrinsèque, fait un peu vieillot, avec des unités et bâtiments parfois assez disgracieux, des couleurs un peu trop indiscrètes et des cartes très classiques. La bande son est bien faiblarde également, ce qui est dommage car le jeu se trouve un peu terni.
- Graphismes13/20
Les décors peuvent paraître un peu démodés, car peu originaux, et les couleurs sont parfois abruptes. On est assez loin ici de la finesse d'Age Of Empires, surtout que le résolution maximale est limités à 800 x 600.
- Jouabilité16/20
L'interface est claire, les commandes sont facilitées et l'exploration de la carte est automatisée, tâche ô combien ingrate pour ce type de jeu.
- Durée de vie16/20
Le jeu est plutôt difficile et long. De belles heures de jeu.
- Bande son12/20
A peu près anodine, la bande son ne mérite pas que l'on s'y attarde outre mesure.
- Scénario14/20
C'est du déjà vu, c'est le moins que l'on puisse dire. Notons ici le côté jeu de rôle apporté dans la gestion des unités guerrières.
Tzar est un bon jeu, complet, sans gros défaut, sérieux, propre, avec en prime l'introduction plus ou moins effective de la composante jeu de rôle. Seulement voilà, graphiquement moins bon que la concurrence (on pense notamment à Age Of Empires évidemment), Tzar propose exactement le même challenge. Pourquoi alors se reporter sur Tzar plutôt que sur le jeu de Microsoft ? A vous de voir.