Re-Volt vous donne donc la possibilité sans débourser un centime en pile ou en télécommande coûteuse de traverser des lieux peu propices à la course effrénée de voitures radiocommandées. Parmi les 13 circuits, vous foncerez à 60 km/h dans un supermarché, un musée futuriste ou bien encore une version revisitée du Titanic. Au total, ce sont 7 mondes distincts que vos bolides marqueront de leurs pneumatiques en plastique.

Pour continuer dans Re-Volt en chiffres, les 28 voitures ne sont accessibles que grâce aux victoires et il vous faudra finir tous les modes pour tout obtenir : les circuits cachés et les véhicules bonus. Chaque mini-voiture réagit selon trois caractéristiques : vitesse, accélération et poids. Ces paramètres sont assez bien reproduits dans le jeu puisque certaines seront aussi maniables qu'une savonnette dans une baignoire alors que d'autres avanceront placidement et docilement. De plus, les courses sont jonchées d'objets quotidiens qui se révèlent être de véritables obstacles quand vous vous mettez à la hauteur d'une voiture télécommandée. Ainsi, les voitures respectent agréablement les lois de la physique en c'est avec un modèle physique très convaincant que Re-Volt débarque sur la PSX.

Re-Volt offre 5 modes de jeu : Course unique, Championnat, Multijoueur, Entraînement et Cascade. Si les 4 premiers sont plutôt classiques, le mode Cascade permet d'effectuer toutes les figures possibles et imaginables dans des niveaux spécialement conçus. Dans ce mode, vous devrez ramasser un certain nombre d'étoiles dont la plus grande part se trouve en l'air, accessibles uniquement avec des tremplins ou des loopings. Les autres modes utilisent 4 niveaux de difficulté, jouant sur la vitesse des voitures et le réalisme des collisions. Pour pimenter le tout, une foule de power-ups est là sous forme d'éclairs tournoyants le long des circuits. Grâce à ceux-ci, vous pouvez lancer des bombes à eau, tirer des fusées ou bien encore lâcher de l'huile sur vos concurrents. Utilisant des effets lumineux sympathiques, ces bonus sont très jolis mais leur présence sur les pistes est trop fréquente, résumant les courses en des batailles de power-ups.

Au bout de quelques minutes de jeu, la maniabilité et la jouabilité de Re-Volt font rapidement déchanter. Le moteur 3D a été fait un peu avec les pieds et il est lourd, très lourd. On a plutôt l'impression de diriger des éléphants que des bolides et l'impression de vitesse n'est pas du tout bien rendue : on se traîne... Quoique les voitures soient maniables la plupart du temps, les trois caméras proposées ne donnent pas vraiment de changement. Les deux premières sont des caméras de poursuite qui changent d'angle vraiment très légèrement alors que la dernière, une vue interne, est littéralement injouable vu le peu de visibilité. En outre, ce mode met en exergue tous les défauts graphiques du jeu qui sont nombreux. Traversée de murs, textures mal accolées, sorte de tapis bleu vif qui se trouve toujours en avant de la piste etc. Bref, des bugs en pagaille qui ne gênent pas le gameplay mais qui entachent singulièrement la beauté graphique déjà faible étant donné que la majorité des détails graphiques de la version PC sont passés à la trappe. L'antenne des voitures est toute petite et presque pas mobile, les animations des circuits ont été retirées. Résultat, on a l'impression de circuler dans des circuits morts, sans vie.

Pour les petites options, un éditeur de niveaux est disponible. S'il est complet et permet de combler vos envies de circuits, son interface est un peu faiblarde voire compliquée. L'accès au menu vous oblige en effet sortir pour revenir ensuite, forçant des chargements incessants. Au final, on se lasse très rapidement de Re-Volt. La réalisation laisse vraiment à désirer et l'impression de lenteur agace. Rajouté à cela, les musiques et la pauvreté flagrante de l'ambiance sonore finira de vous endormir. Le constat ne s'arrête même pas là car les temps de chargements sont beaucoup trop longs entre les courses, pour afficher le menu principal etc. etc.