La dernière extension en date de Magic : The Gathering se nomme Les Cavernes oubliées d’Ixalan. Pour l’occasion, le célèbre jeu de cartes à collectionner propose un monde peuplé de dinosaures, mais aussi de créatures fantastiques.
Les extensions de Magic : The Gathering se suivent, mais ne se ressemblent pas ! Quelques semaines seulement après avoir exploré l’univers de Doctor Who, le jeu de cartes de Wizards of the Coast plonge les joueurs dans un univers aux inspirations aztèques, où les dinosaures se mêlent à des créatures fantastiques et maléfiques, des ondins, des humains, des pirates, des sirènes, des félins guerriers et j’en passe.
Il ne faut donc pas forcément se fier à la première impression : malgré un partenariat réalisé avec la franchise Jurassic Park/World, Les cavernes oubliées d’Ixalan ne se focalisent pas uniquement sur les dinosaures, et c’est plutôt une bonne surprise d’entrée de jeu.
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MTG : Les cavernes oubliées d’Ixalan, la découverte
Pour explorer Les cavernes oubliées d’Ixalan, j’ai eu accès à un pack d’avant-première, un pack bundle, des boosters de draft et des boosters d’extension.
De quoi me donner accès à plusieurs centaines de cartes, qui m’ont été très utiles pour construire des decks : car effectivement, ici, pas de kit de démarrage à disposition, il a donc fallu mettre sur pied différents jeux pour expérimenter les nouvelles mécaniques de l’extension, ainsi que les multiples créatures à disposition.
On peut, par ailleurs, noter que Les cavernes oubliées d’Ixalan marquent la fin d’une époque chez Magic : The Gathering. Il s’agit, en effet, de la dernière extension à proposer des boosters tels qu’on les connaissait jusque-là. Le booster de draft et le booster d’extension vont donc disparaître, au profit du booster de jeu dans les prochaines extensions. Si Ravnica Remastered, dont la sortie est prévue en janvier, comportera des boosters de draft, à partir de février 2024 et l’extension Meurtres au manoir Karlov, seuls des boosters de jeu seront disponibles.
Les nouvelles capacités des Cavernes oubliées d’Ixalan
Trois nouvelles mécaniques de jeu font leur apparition au sein des Cavernes oubliées d’Ixalan, et elles peuvent se montrer redoutables chacune à leur manière.
Descente est une mécanique qui joue sur le nombre de permanents placés dans le cimetière du joueur. En fonction de ce nombre, certaines cartes déclenchent des effets lorsqu’elles entrent en jeu, ou bien en début de tour. De quoi tirer avantage de la perte de créatures ou encore de sacrifices savamment calculés.
Façonner, de son côté, concerne les cartes-artefacts qui peuvent être transformées en nouvelles cartes en se retournant. Pour en arriver à ce résultat, il faut cependant atteindre certains objectifs qui peuvent s’avérer ambitieux.
Découvrir permet au joueur d’exiler des cartes se trouvant au-dessus de leur bibliothèque jusqu’à ce qu’ils trouvent une carte non-terrain d’une certaine valeur de mana, à lancer gratuitement ou à mettre dans sa main. Cela peut s’avérer intéressant de construire un deck en tenant compte de cette mécanique.
Et enfin, ce n'est pas une nouvelle capacité à proprement parler mais qui dit Cavernes oubliées d’Ixalan dit... cavernes ! Ces terrains spéciaux proposent de nombreuses actions différentes, dont certaines sont en lien avec les capacités, notamment Découvrir.
Mes decks à l'épreuve des tests !
Pour explorer les nouveautés des Cavernes oubliées d’Ixalan, j’ai assemblé quatre decks de quarante cartes, construits à partir des boosters fournis. Toutes les combinaisons bicolores semblent bien fonctionner en format limité.
Parmi elles, les couleurs bleu, blanc et rouge (Jeskai) semblent particulièrement prometteuses pour les joueurs chevronnés. Bien que les cartes individuelles de ces couleurs ne soient pas exceptionnellement fortes, elles excellent grâce à leurs synergies, surtout autour des artefacts. Les petites créatures de ces couleurs offrent des effets d’entrée en jeu bénéfiques, formant une stratégie gagnante si l’on intègre judicieusement des sources d’artefacts à faible coût dans le deck.
L’attrait des dinosaures m’a naturellement conduit à créer un deck dédié, enrichi d’un soupçon de blanc pour intégrer Gishath, Avatar du Soleil. Ce deck, d’une simplicité rafraîchissante, se révèle particulièrement redoutable avec ses créatures très fortes, rappelant l’ambiance épique de Jurassic Park... et ce n'est clairement pas un hasard. Certaines d'entre elles demandent cependant de la patience pour être placées en jeu, mais elles peuvent mettre fin à une partie très rapidement.
La combinaison noir-vert (Golgari) m’a agréablement surprise par son efficacité comme deck midrange. Elle offre un excellent rapport qualité-prix avec ses anti-créatures abordables, qui viennent efficacement compléter un ensemble de créatures performantes. Les synergies avec le cimetière, en particulier la descente, renforcent son potentiel. À titre d’exemple, Akawalli, la Tour Bouillonnante, évolue d’une 3/3 pour 3 à une 5/5 piétinement, puis à une 7/7 en fin de partie avec descente 8, devenant ainsi un véritable cauchemar pour l’adversaire.
La combinaison blanc-vert (Selesnya) brille quant à elle par son approche agressive et efficace, bien qu’elle manque quelque peu d’une identité propre. Kutzil, Exemplaire de Mahamet est une carte remarquable dans cette combinaison. Outre sa présence imposante en tant que 3/3 pour 3, elle empêche les adversaires de lancer des sorts pendant votre tour et constitue un remarquable moteur de pioche. Cette carte synergise parfaitement avec la tendance générale, en blanc-vert, d’aligner et améliorer de nombreuses petites créatures.
Les affrontements entre les différents decks se sont globalement montrés équilibrés même si, comme d’habitude, le hasard du tirage joue beaucoup sur l’issue stratégique des parties. Il y en a cependant pour tous les goûts, du plus bourrin en misant notamment sur les dinosaures au plus subtil, en optant pour la voie Jeskaï. Nous nous sommes beaucoup amusés en nous affrontant à tour de rôle avec les différents decks, qui nous ont permis d’approcher les nouvelles capacités de l’extension.
Vous avez créé des raptors ? Jurassic World à l’honneur
On l’aura compris, les dinosaures occupent une place importante au sein des Cavernes oubliées d’Ixalan. Il est cependant tout à fait possible de les laisser de côté si ce n’est pas un aspect de l’extension qui vous passionne.
Cependant, le côté dino de l’extension s’accompagne d’une collaboration avec la franchise Jurassic Park/World. Mais autant le dire tout de suite, si vous êtes un fana de cette saga et que vous désirez collectionner les cartes qui s’en inspire, vous allez devoir ouvrir beaucoup, beaucoup de boosters.
Sur plus d’une vingtaine de boosters ouverts, je n’ai trouvé qu’une seule carte Jurassic World. Et pour cause : on en trouve dans un booster d’extension sur 12, donc compte tenu du fait que la moitié de mes boosters étaient des drafts, mon ratio n’est déjà pas si mal. Par ailleurs, le bundle contenait aussi une carte Jurassic World.
Si vous voulez trouver une carte Jurassic World à coup sûr dans un booster, alors il faut investir dans un coûteux booster collector, puisque chacun d’entre eux en contient obligatoirement une. Cette aspect collection des Caves oubliées d’Ixalan peut donc coûter très cher, car il existe 26 cartes dédiées à Jurassic World.
De nombreuses variantes de cartes à collectionner
Bien évidemment, MTG : Les cavernes oubliées d’Ixalan compte une multitude de cartes qui offrent un vrai plaisir visuel à ceux qui aiment collectionner. Les design des variantes s’inspirent très fortement de la culture mésoaméricaine, et piochent aussi du côté des Aztèques et des Maya. C’est clairement un régal pour les yeux !
Du côté des terrains de base, une nouvelle collection de full arts est à découvrir, dans les thématiques qui sont celles de l’extension.
Pour obtenir des cartes foils à coup sûr et en quantité, il faut se tourner vers les boosters collector. Ces derniers sont cependant très chers, mais si vous cherchez avant tout à collectionner les plus belles versions des cartes, c’est un passage obligé. Enfin, on peut aussi évoquer les 81 cartes d'illustration, qui reprennent certains des plus beaux visuels de l'extension. Certaines cartes mettent la signature de l'illustrateur en avant. De quoi satisfaire ceux pour qui le visuel compte plus que tout.
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Conclusion
Points forts
- De quoi satisfaire les adeptes de toutes les couleurs
- De très belles inspirations mésoaméricaines
- De nouvelles mécaniques très funs
- Beaucoup de permanents
- Agréable à drafter
Points faibles
- Peu de cartes Jurassic World
- Peu de sorts
- Booster collector très cher
Note de la rédaction
MTG : Les cavernes oubliées d’Ixalan est clairement une extension de Magic qui fait voyager ! Elle propose une expérience très riche qui peut satisfaire tous les types de joueurs du jeu de cartes à collectionner. J’ai adoré expérimenter les différentes synergies entre les couleurs. Ma principale déception vis-à-vis de Magic The Gathering : Les Cavernes Oubliées d’Ixalan tourne essentiellement autour de la collaboration avec la franchise Jurassic World, que je trouve beaucoup trop anecdotique et réservée à ceux qui ont les moyens d’acheter beaucoup de boosters collector. Pour autant, Wizards of the Coast parvient à terminer 2023 en beauté avec un set de nouvelles cartes très colorées et vraiment très variées.