S’il n’est pas toujours évident de le savoir en tant que spectateur, certains de nos acteurs favoris sont parfois loin d’être sympathiques dans la vraie vie. Selon le réalisateur célébrissime de Sept ans au Tibet et Le Nom de la Rose, cet acteur oscarisé était parfaitement imbuvable…
Un réalisateur à la carrière impressionnante
Si vous aimez le cinéma depuis au moins quelques années, vous connaissez sûrement Jean-Jacques Annaud. Né le 1er octobre 1943, ce monsieur de 80 ans est aujourd’hui considéré comme un des plus grands réalisateurs et scénaristes français. En plusieurs décennies de carrière, il a eu l’occasion de créer quelques-uns des films les plus marquants de ces dernières années comme Le Nom de la rose, L’Ours, Sept ans au Tibet, Deux Frères, ou plus récemment Notre-Dame brûle. A ce titre, il a eu l’occasion de chapeauter un très grand nombre d’acteurs et actrices différents, dont certaines têtes connues à l'international comme Brad Pitt ou Sean Connery pour ne citer qu’eux.
A l’occasion de la sortie de son chef-d’oeuvre Le Nom de la Rose en UHD et Blu-ray, Jean-Jacques Annaud a récemment accordé un très long entretien aux journalistes du magazine Les Années Laser. Il a ainsi pu revenir sur l’ensemble de sa carrière impressionnante, et sur son expérience avec Sean Connery :
Tout le monde m’avait prévenu que Sean Connery était un personnage impossible et extrêmement difficile. Ça a été en fait un rêve absolu et je m’entendais à merveille avec lui.
S’il a visiblement grandement apprécié son temps passé avec l’acteur qui a déjà incarné James Bond au cinéma, il n’a pas eu la même expérience avec tous les comédiens qui jouaient dans Le Nom de la Rose.
Cet acteur oscarisé aurait été imbuvable pendant un tournage
Au cas où vous n’auriez jamais vu Le Nom de la Rose, ce film sorti en 1986 est une adaptation cinématographique du célèbre roman éponyme d’Umberto Eco. Il s’agit d’un drame médiéval se déroulant en l’an 1327 dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie. Après la mort étrange de plusieurs moines, la population locale ne pense qu’à une intervention du Diable en personne. L’abbaye réunit alors certains franciscains et des représentants du pape pour mener l’enquête. Parmi eux, on retrouve notamment le personnage interprété par Sean Connery (Guillaume de Baskerville) et celui joué par F. Murray Abraham (l'inquisiteur Bernardo Gui). Contrairement à Sean Connery, ce dernier acteur était très difficile à vivre selon Jean-Jacques Annaud :
Je retiens de ce film le caractère épouvantable, foncièrement méchant et hautain, de F. Murray Abraham, qui avait pris un melon pas possible depuis son Oscar pour Amadeus.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le réalisateur parle de F. Murray Abraham de cette façon. L’année dernière, il avait par exemple partagé une anecdote qui enfonce encore plus le clou :
Mon seul mauvais souvenir d’acteur tout au long de ma carrière, et j’ai dirigé, je pense, des milliers d’acteurs, était au contraire F. Murray Abraham, qui jouait l’inquisiteur. Il était terrible, pas tellement avec moi, mais plutôt avec Sean.
Toujours selon lui, l’acteur oscarisé n’hésitait pas à jouer de cette récompense pour se sentir supérieur aux autres. Il avait également pour habitude d’arriver en retard sur le plateau de tournage, et ce jusqu’au dernier jour où il a pointé le bout de son nez à midi au lieu de 7h du matin comme il aurait dû le faire. Quoi qu’il en soit, ce comportement n’a jamais vraiment empêché F. Murray Abraham de continuer sa carrière puisqu’il a joué dans des dizaines de films même après Amadeus et Le Nom de la Rose. Il n’a cependant pas gagné d’autre Oscar ni été nommé pour une autre récompense équivalente, alors que Sean Connery a gagné un Oscar deux ans après pour son rôle dans Les Incorruptibles.