Sous le feu des projecteurs pour son succès tonitruant avec Palworld, Pocketpair a plus d’un jeu dans sa besace. L’éditeur revient au début du mois de mars avec Never Grave. Un titre également très inspiré visuellement mais qui cherche à se distinguer de ses modèles avec une proposition originale. On a pu en comprendre rapidement ses tenants et aboutissants avec sa démo, rendu disponible lors du Steam Néo Fest.
Un nouveau mélange des genres pour Pocketpair
Aux dernières nouvelles, Palworld affichait 19 millions de joueurs au total. Un chiffre gargantuesque pour un jeu presque sorti de nulle part, étiqueté avant sa sortie comme un “jeu de survie Pokémon avec des armes à feu”. Dans la foulée de son lancement, la popularité du titre n’a d’égale que ses controverses : plagiat de Pokémon, utilisation de l’intelligence artificielle pour le design de ses créatures… Bref, les polémiques ne manquent pas. Elles seront probablement alimentées dans les semaines qui suivent : Night Grave, le prochain jeu de Pocketpair, laisse de manière évidente des indices sur les jeux dont ils s’inspirent.
Never Grave : The Witch and the Curse est un jeu en deux dimensions qui mélange de nombreux genres. Les dimensions action et plateformes sont représentées sous forme de metroidvania auxquelles vient s’ajouter celui du roguelite. Un léger aspect city-builder (création de ville) est présent, avec gestion de ressources. Oui, il est clair que Never Grave évoque l’héritier un peu bizarre qui serait issu d’une union entre Rogue Legacy, Dead Cells et Hollow Knight. Mais cela suffit pour le suivre avec intérêt malgré les quelques défauts qu’il affiche.
Mourir ? Ce n'est pas grave, il faut explorer !
Dans Never Grave, le joueur incarne un chapeau. Ce dernier a la capacité de contrôler quiconque sur qui il se colle… À condition qu’il soit décédé. Lors des premiers instants du jeu, on tombe rapidement sur le corps d’une sorcière avec laquelle on peut se battre à l’épée et lancer des sorts. Ce sera notre réceptacle pendant toute la durée de la démo, bien que les bandes-annonces diffusées par Pocketpair promettent d’autres marionnettes possibles comme un taureau boxeur humanoïde.
La direction artistique, lors de l’exploration de souterrains, rappelle celle d’Hollow Knight : une ambiance sombre éclairée par des couleurs très vives. Une similarité que l’on retrouve dans le design de certains monstres aussi. On regrette alors que le jeu n’affiche pas la même nervosité, les mêmes sensations du modèle dont il s’inspire. Les enchaînements de l’épée se terminent avec une certaine latence. De quoi nous pousser vers notre premier Game Over. Parfait, la dimension roguelite va nous permettre de rendre notre traversée moins pénible.
Notre héroïne se décide alors à restaurer un village détruit par le chaos périphérique. C’est grâce aux ressources accumulées pendant nos voyages que l’on peut découvrir de nouveaux bâtiments à construire. Ce sont ces derniers qui permettent d’améliorer notre héros : il est possible de faire (un potager, des arbres de talents uniques par spécialisation). De quoi vite changer la donne et surtout donner envie de plonger dans les souterrains.
Mieux armé, on explore plus longuement les tunnels. On croise des grimoires ou des statuettes, permettant de récupérer un effet passif (pouvoir esquiver la mort une fois ; ajouter du saignement sur ses sorts…). Ces améliorations ponctuelles nous ont rendu curieux et justifient la gourmandise : on veut aller toujours plus loin pour voir des récompenses plus précieuses !
Loin de révolutionner les références dont il s’inspire, Night Grave a le mérite d'innover en fusionnant deux genres proches mais rarement pleinement associés. Une boucle de gameplay qui s’atteint vite mais qui offre de nombreuses possibilités, tant sur l’exploration que sur ses combats ou que sa gestion de la ville.