Après avoir testé le Dreame L20 Ultra l’année dernière, je pensais vraiment avoir touché le graal en matière d’aspirateur-robot. Bien évidemment, certains défauts étaient tout de même présents, mais en matière de résultat, je n’avais pas encore fait d’expérience supérieure. L’arrivée du Dreame L10s Pro Ultra Heat, un modèle au look et à la proposition similaires, m’a un peu laissée dubitative au début.

Vendu moins cher que le Dreame L20 Ultra, le Dreame L10s Pro Ultra Heat rivalise-t-il avec son concurrent de la même marque ? C’est la question que je me suis posée en l’utilisant pour nettoyer mon appartement durant plusieurs semaines. Et je dois dire que j’ai été étonnée du résultat.

Dreame L10s Pro Ultra Heat : la fiche technique

Une mise en place plutôt simple pour un aspirateur massif

Au déballage, le Dreame L10s Pro Ultra Heat a clairement des allures de Dreame L20 Ultra : le design est sensiblement similaire. Cependant, la largeur de ce nouveau modèle est moins importante, puisqu’elle ne dépasse pas les 34 cm, contre 43 cm environ pour le L20 Ultra. La hauteur est similaire à deux centimètres près : 59 cm pour le Dreame L10s Pro Ultra Heat. Ce modèle est donc un peu plus compact, mais il faut tout de même beaucoup de place pour l’installer.

Parmi les différents éléments qui viennent s’ajouter à la station et à l’aspirateur à proprement parler, on trouve une rampe dotée de picots nettoyants, une brosse latérale, deux serpillères avec leur support magnétique, deux sacs à poussière dont un est déjà installé, une brosse de nettoyage et un flacon de solution nettoyante.

La mise en place du Dreame L10s Pro Ultra Heat s’avère plutôt rapide à partir du moment où il est sorti de son carton. Il faut enlever les cales en plastique et en mousse, mettre la rampe en place devant la station et brancher le tout. L’aspirateur doit également être positionné à l’intérieur de la station : pour information, il n’est pas chargé à son maximum au déballage, alors mieux vaut le positionner rapidement dès que la station est branchée.

Pendant que l’aspirateur se recharge, vous pouvez vous occuper de la logistique. Cette dernière consiste à remplir le réservoir d’eau claire, d’une contenance de 4,5 litres, qui se trouve au sommet de l’appareil. Le réservoir d’eau sale sera, quant à lui, à vider régulièrement après un ou deux cycles. Ensuite, il faut s’occuper du liquide de nettoyage : là, il y a une différence flagrante avec le Dreame L20 Ultra. En effet, ce modèle dispose d’un espace dans lequel il suffit de glisser le flacon de détergent pour le rendre actif. Mais dans le cas du Dreame L10s Pro Ultra Heat, il faut vider le détergent dans un réservoir qui se trouve à côté du sac à poussière dans la station.

Ce n’est qu’une petite manipulation supplémentaire, mais il ne faut pas la négliger si vous désirez bénéficier d’un nettoyage optimal des sols durs. Évidemment, cela signifie qu’il faudra remettre du détergent régulièrement. Et contrairement au Dreame L20 Ultra, dont la capacité restante d’affiche dans l’application mobile Dreamehouse, ici, il n’y a pas d’indication précise qui est donnée. En outre, Dreame recommande bien évidemment d’utiliser sa propre solution de nettoyage, que vous pouvez acheter en bidon d’un litre.

Une activation en quelques minutes via l’application

La procédure permettant de démarrer concrètement le Dreame L10s Pro Ultra Heat est toujours la même avec les aspirateurs-robots de la marque : il faut télécharger l’application Dreamehouse, puis suivre les différentes étapes. Cela consiste à scanner le code QR présent sur l’appareil pour l’associer à l’application ainsi qu’au Wi-Fi. Ensuite, vous avez accès à tout un tas d’options que vous pouvez choisir d’activer ou non. L’application vous demande par exemple si vous avez des animaux, si vous désirez que l’aspirateur nettoie deux fois de suite une zone très sale ou encore si vous désirez activer le mode ModExtend.

Tout n’est pas proposé à cette étape-là et pour accéder à la totalité des propositions de l’aspirateur, il est indispensable de visiter les menus de l’application. Cependant, c’est un bon début et cela démontre que le Dreame L10s Pro Ultra Heat est très riche en fonctionnalités.

Une fois que l’aspirateur est correctement reconnu par votre smartphone et qu’il est suffisamment chargé, il est temps de lui faire faire le tour de votre logement pour qu’il le cartographie. La reconnaissance des pièces est relativement cohérente, mais elle mérite tout de même des retouches si vous êtes maniaque.

Une fois les différentes pièces délimitées, il est temps de passer au nettoyage à proprement parler !

Un nettoyage aux petits oignons

Le Dreame L20 Ultra donnait déjà de très bonnes performances de nettoyage, mais sur certains points, le Dreame L10s Pro Ultra Heat fait encore mieux, et cela même si les deux appareils ont de nombreux points communs. Par exemple, ils possèdent tous les deux une puissance d’aspiration de 7000 Pa, mais là où le L20 Ultra avant tendance à laisser régulièrement des débris derrière lui, le L10s Pro Ultra Heat ramasse l’immense majorité de ce qu’il trouve devant lui. Je l’ai régulièrement utilisé dans la cuisine, qui est l’une des pièces de la maison qui a le plus tendance à se salir, et je n’ai jamais rien trouvé à redire.

Tels les pigeons parisiens, le L10s Pro Ultra Heat raffole du pain.

Les serpillères sont également efficaces sur la plupart des taches, et même si elles ne parviennent pas totalement à détacher les plus tenaces, elle parvient à les effacer en grande partie grâce à son système DuoScrub. Il faut donc parfois repasser derrière, mais c’est très fréquent avec les aspirateurs-robots.

Le Dreame L10s Pro Ultra Heat est également redoutable lorsqu’il s’agit de nettoyer les tapis et la moquette. Si vous en avez chez vous, vous pouvez demander à l’aspirateur d’aller retirer ses serpillères sur sa base avant de s’en occuper : cette action est automatique, puisque les tampons sont magnétiques. C’est une fonctionnalité vraiment utile et efficace pour éviter d’avoir des tapis mouillés. Cependant, pour les tapis fins, il est possible de conserver les serpillères puisqu’elles sont capables de les détecter et de se soulever jusqu’à 10,5 mm de hauteur.

Enfin, toujours du côté de l’efficacité de nettoyage, on trouve la fonction MopExtend. Cette dernière est présente sur les derniers modèles d’aspirateurs Dreame, et elle apporte un petit quelque chose qui manque souvent aux aspirateurs-robots : la capacité de réellement nettoyer au plus près des murs. Ainsi, les serpillères du Dreame L10s Pro Ultra Heat ont la capacité de se déporter légèrement sur le côté pour atteindre le bas des murs, et ainsi nettoyer les saletés qui s’y trouvent.

Le Dreame L10s Pro Ultra Heat nettoie donc particulièrement bien, c’est un fait. Et il est aussi autonome dans son nettoyage, puisqu’une fois de retour dans sa station, il vide son collecteur de poussière dans le sac et transfert l’eau sale récoltée dans le réservoir dédié. Ensuite, une partie de l’eau propre restante est chauffée pour nettoyer les serpillères : c’est un point sur lequel ce modèle surpasse le Dream L20 Ultra, qui se contente de son côté de nettoyer les serpillères à l’eau froide puis de les sécher à l’air chaud.

La fréquence à laquelle vous devez remettre de l’eau claire et changer le sac aspirateur dépend de vos habitudes de nettoyage, du niveau de saleté et de la taille de votre logement. Cependant, pour ce qui est du bac d’eau sale, je vous recommande de le vider après chaque nettoyage, pour éviter l’installation d’une mauvaise odeur.

Des technologies de pointe pour perfectionner le nettoyage

En plus de proposer des fonctions mécaniques très performantes, le Dreame L10s Pro Ultra Heat embarque de multiples capteurs et des technologies poussées à base d’IA. Cela commence par la présence d’une caméra AI Action et de capteurs qui, associés au système Pathfinder, peuvent identifier 55 types d’objets différents présents au sol. Cela comprend bien évidemment les câbles, souvent problématiques, mais aussi les vêtements, les chaussures, et même les excréments d’animaux.

Chez moi, ce sont souvent les câbles qui posent problème, mais Pathfinder est très efficace pour les éviter. Par ailleurs, l’aspirateur se montre moins timide pour aspirer les gros débris que le Dreame L20 Ultra, qui en considérait certains comme des obstacles à sa sortie. L’appareil fait donc la part des choses.

L’autre point très positif, que l’on trouve sur tous les nouveaux aspirateurs de Dreame d’ailleurs, c’est la capacité du Dreame L10s Pro Ultra Heat à circuler avec une grande logique lorsqu’il nettoie. Le travail est réalisé pièce par pièce, et l’appareil commence par s’occuper des contours avant de quadriller l’intérieur pour n’oublier aucun recoin.

La caméra de l'aspirateur-robot

L’application Dreamehouse permet soit de réaliser vous-même votre programme de nettoyage personnalisé, soit d’opter pour la technologie CleanGenius développée par Dreame. À moins d’avoir des besoins très spécifiques, l’utilisation de CleanGenius est tout indiquée. Si vous êtes du genre à nettoyer votre logement une ou deux fois par semaine, vous pouvez opter pour le nettoyage en profondeur. Si vous effectuez un passage quotidien de l’aspirateur, le nettoyage de routine peut suffire.

CleanGenius a tendance à être très méthodique : il permet à l’aspirateur de ne jamais passer deux fois au même endroit. Par ailleurs, si le Dreame L10s Pro Ultra Heat repère une zone vraiment très sale lors de son premier passage, il peut soit effectuer un second nettoyage si l’option est activée, soit vous suggérer un second passage à cet endroit à la fin du cycle : c’est alors à vous de choisir si vous estimez la démarche utile ou pas.

Le Dreame L10s Pro Ultra Heat a-t-il des défauts ?

Les défauts du Dreame L10s Pro Ultra Heat se comptent sur les doigts d’une main. J’ai pu noter qu’il n’était pas particulièrement persévérant à l’idée de passer dans des endroits potentiellement étroits, mais tout de même accessibles : si le robot considère qu’il ne passe pas, il fait immédiatement demi-tour. Ça l’a empêché d’accéder à une partie du salon à plusieurs reprises en raison d’une chaise haute présente le long d’un mur. Il avait pourtant la place pour passer.

Tout comme le L20 Ultra, ce nouveau modèle est également très lent pour nettoyer l’intégralité d’un logement. Et pour cause : il se rend très régulièrement dans sa base pour nettoyer ses serpillères, y compris après être passé dans une pièce au sol vraiment peu sale. C’est donc un ballet d’aller-retour qui devient assez irritant à la longue : 70 minutes pour nettoyer une surface au sol estimée à 38 m², c’est long ! D’ailleurs, cette manière de fonctionner peut également nuire à son autonomie dans les grands logements.

Enfin le Dreame L10s Pro Ultra Heat a tendance à être assez bruyant, y compris lorsqu’il revient sur sa station pour se nettoyer. Difficile de l’utiliser quand un bébé dort ou quand on regarde la télé, il est donc nécessaire de s’adapter pour l’utiliser.

Conclusion